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Contentieux électoral : Les acteurs évaluent les élections locales de 2014 pour parfaire le processus

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Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, a présidé, hier, un atelier consacré à l’étude du contentieux liés aux différentes phases ayant marqué les élections locales du 29 juin 2014. L’objectif de ces travaux est de favoriser une meilleure compréhension des décisions des Cours d’appel et de la Cour suprême en vue de proposer une meilleure écriture du Code électoral et de renforcer davantage certaines dispositions du Code général des Collectivités locales.

Le processus électoral sénégalais, fort de ses deux alternances démocratiques (2000 et 2012), continue de se nourrir et de s’enrichir des acquis enregistrés dans l’organisation des consultations successives, à l’image des élections locales du 29 juin 2014 qui constituent un baromètre crédible. C’est la conviction de la Direction générale des élections (Dge) qui a jugé opportun d’organiser cet atelier de trois jours pour procéder à une évaluation du contentieux des élections locales de 2014, mais aussi pour partager, avec les acteurs, les différentes décisions rendues par les Cours d’appel et la Cour suprême pour en tirer le meilleur enseignement. Ces travaux dont l’ouverture a été présidée par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, ont réuni, entre autres, les professionnels du droit, les représentants des acteurs du processus électoral.

Le ministre de l’Intérieur n’a pas manqué de saluer « l’unicité de l’administration électorale incarnée par diverses institutions ». Il a encouragé l’élan de solidarité et de générosité qui guide tous les participants de ce séminaire dont l’objectif est de favoriser un partage des connaissances ainsi que des bonnes pratiques en vue d’enrichir le code électoral et le code général des collectivités locales.
Selon le ministre de l’Intérieur, « les élections du 29 juin 2014 furent plus disputées, avec un record de 2759 listes ayant mobilisé 247.377 candidats dont 27.742 pour les élections départementales et 216.635 pour les municipales ». Abdoulaye Daouda Diallo qui a salué la bonne organisation matérielle a renouvelé ses félicitations à la Direction générale des élections et au réseau du commandement territorial pour la parfaite maîtrise dont ils ont fait montre lors de ces joutes électorales.
« Une si lourde organisation n’a pas manqué de souffrir la contestation, somme toute légitime, de la part d’acteurs y ayant parfaitement droit. Fort heureusement, notre système électoral soumet toutes les phases de son processus, allant de l’enrôlement des électeurs à la proclamation des résultats, au droit en sus de la supervision stricte faite par les contrôleurs de la Cena. Il s’enrichit de la jurisprudence née des divers arrêts rendus par les cours et tribunaux, tout en se bonifiant de meilleures recommandations », a fait savoir le ministre qui a magnifié l’important travail accompli par la justice. Ces éminents magistrats, a-t-il indiqué, qui vont introduire les différents thèmes retenus, vont permettre aux différents acteurs de mieux cerner les autres phases du contentieux de ces élections locales passées.

A son avis, « l’analyse des différentes décisions de justice s’enrichira de la solide expérience des autorités administratives, des élus locaux, des experts de la société civile, des personnalités de la représentation nationale, des représentants des partis politiques ».
Selon le ministre, la machine est aujourd’hui suffisamment huilée et a produit beaucoup de satisfaction. « Les autorités s’activent nuit et jour pour pousser notre processus électoral au meilleur des pratiques qui se font dans le monde », a-t-il assuré.
Pendant ces trois jours, les acteurs auront à analyser les dispositions qui ont été sources de controverses dans le Code électoral, à proposer une meilleure réécriture de celles-ci et à formuler des recommandations visant à compléter certaines d’entre elles notamment celles contenues dans le Code général des collectivités locales.
Le Directeur général des élections, Oumar Top, s’est réjoui de la parfaite collaboration entre les institutions représenté entretiennent avec l’administration électorale. Pour M. Ndir, « la dynamique de solidarité et de considération entre les services techniques de l’Etat et les partenaires de tous ordres sont le gage de la réussite de la mission sacerdotale au service de la démocratie qui est la notre ». A son avis, c’est là que réside le secret de la crédibilité de notre système électoral qui se nourrit de la sève du dialogue et de la concertation avec les acteurs.

Source lesoleil