Les Archives nationales du Sénégal ont inauguré, jeudi, leurs nouveaux locaux, sis au Central Park (ex 4C), à Dakar, sur 2500m² et 18 kilomètres linéaires, dans le cadre de la 9e édition de la Journée internationale des archives.
Cette cérémonie solennelle a été présidée par secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, qui assure la tutelle administrative des Archives nationales du Sénégal.
Dans son allocution, M. Coulibaly a affirmé avoir « suivi avec intérêt tout le processus de déménagement », assurant que « le défi a été bien relevé ».
« L’ensemble du personnel a relevé le défi du déménagement avec professionnalisme et passion », compte tenu des difficultés rencontrées tout au long de ce déménagement dont le processus a duré « deux ans et demi » .
« Après deux ans d’attente et de patience justifiées, ce n’était pas facile, ni évident mais la patience en valait le coût », a estimé le secrétaire général du gouvernement, selon lequel « la volonté du gouvernement du Sénégal est de repositionner les archives dans notre patrimoine national ».
Il a rappelé l’inscription récente du Sénégal au Registre international « Mémoire du monde » de l’Unesco, à travers notamment une collection de 1515 pièces d’anciennes cartes postales (entre 1900 et 1950) détenues par les Archives nationales et les fonds des « Cahiers William Ponty », présentés par l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN).
M. Coulibaly est revenu sur le programme de modernisation des Archives nationales, qui comporte selon lui « un important volet de numérisation », en rappelant la mise en place déjà effective d’un comité.
Il a en outre évoqué des projets à court terme des Archives nationales, parmi lesquels l’édification d’un Centre national des archives au Pôle urbain de Diamniadio et la numérisation de ses fonds et collections.
La directrice des Archives nationales, Mme Fatoumata Cissé Diarra, a évoqué, à son tour, les péripéties du déménagement de cette structure, parlant d’une « entreprise délicate et inédite » conduite pendant 19 mois, « dans un contexte d’extrême urgence, malgré le caractère spécifique des archives ».
Mais en fin de compte, la reconnaissance de l’Unesco « est un honneur qui nous conforte dans notre engagement à préserver la mémoire collective de notre nation », souligne t-elle.
Assane DIOP.
