L’Union africaine a suspendu le Burkina Faso, à la suite du coup d’État qui secoue le pays. L’organisation africaine a décidé d’adopter des sanctions à l’encontre des putschistes, frappés d’une interdiction de voyager et d’un gel des avoirs.
L’Union africaine a annoncé vendredi 18 septembre la suspension du Burkina Faso, ainsi que des sanctions à l’encontre des instigateurs du coup d’État militaire qui a donné un coup d’arrêt aux élections prévues en octobre dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
À l’issue d’une réunion d’urgence de son Conseil de paix et de sécurité (CPS) à Addis Abeba, l’organisation africaine « a décidé de suspendre le Burkina Faso de toutes les activités de l’UA avec effet immédiat », a précisé à la presse le représentant ougandais Mull Katende, qui assure la présidence tournante du Conseil.
L’UA sanctionne directement les putschistes
Au terme de la réunion d’urgence, le CPS a également voté l’adoption de sanctions à l’encontre « de tous les membres du soi-disant Conseil national pour la démocratie » qui a mené le putsch, tous frappés d’une interdiction de voyager et d’un gel des avoirs dans tous les États membres de l’organisation panafricaine.
Mull Katende a qualifié « d’acte terroriste qui doit être traité comme tel » la séquestration du président de transition Michel Kafando et d’autres membres du gouvernement par les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré. « Toutes les mesures prises par ceux qui ont pris le pouvoir par la force au Burkina Faso sont nulles et non avenues. L’UA ne reconnaît aucun processus en dehors de la transition », a ajouté le diplomate ougandais au nom du Conseil de paix et de sécurité. Le Conseil a demandé en outre à la commission de compiler une liste des membres de la « junte » et décide de qualifier tous les officiers du RSP « d’éléments terroristes ».
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