Accueil A la une Religion : Magal de Porokhane 2017, ce jeudi la communauté mouride rend...

Religion : Magal de Porokhane 2017, ce jeudi la communauté mouride rend hommage à Mame Diarra Bousso

12
blank

Sokhna Diarra naquit en l’an 1250 de l’Hégire (1833)  à Golléré au Fouta. Elle est fille de Serigne Mouhamadou Bousso et de  Sokhna Asta Walo Mbacké (Nawel). Sa mère était une femme qui a consacré toute sa vie à l’adoration de Dieu et à la transmission du savoir Islamique.  Sokhna Diarra est l’exemple de la femme idéale en Islam. Elle fût très tôt éduquée dans la pure tradition  musulmane par sa mère dont les enseignements étaient réputés partout. Elle maîtrisa le Coran chez  elle  et allia à la fois les sciences théologiques et les taches quotidiennes inhérentes à la vie d’une femme dans la société. En elle, se trouvait déjà à bas âge un condensé de valeurs qui doivent caractériser la femme musulmane : le savoir, la piété, la droiture, la soumission exclusive à Dieu le Guide Suprême. Elle  se singularisa ainsi au sein de sa famille par sa douceur, sa gentillesse, son affabilité et sa disponibilité envers tous.  En effet, au moment de regagner le domicile  conjugal, comme il est de tradition, Sokhna Diarra se voit prodiguer des conseils et recommandations de bonne conduite méritoire afin de réussir sa vie de ménage, et surtout de bénéficier les faveurs de Dieu par le médium du service rendu à l’époux qu’elle va retrouver. Elle écouta poliment et patiemment tous les discours qu’elle considérait minimes par rapport à son engagement et à sa conviction. Alors, cherchant, à son habitude, l’inspiration divine dans les Saintes Écritures, elle ouvrit son Coran qu’elle avait toujours à portée de main. Elle tomba net sur le verset attestant que le prophéte Mouhamed (PSL) est le dernier des Envoyés. L’acte noble qu’elle posa ce jour là fut déterminant voir historique. En effet, devant l’assistance, elle affirma ces paroles que l’hagiographie mouride marqua en lettres d’or dans ses annales. Je le cite : «N’eût été cette parole divine qui mettait fin à la liste des Envoyés, j’aurais compté, sans nul doute, l’un d’entre eux parmi ma progéniture». L’histoire lui donnera raison car, malgré une courte vie  de seulement 33 ans, est s’est assignée les règles de bonnes conduites islamiques au point que Dieu lui donna une progéniture exceptionnelle. Elle est la mère de Serigne Mouhamadou Mor Diarra (Borom Sam), de Serigne Abibou Lahi, de Sokhna Fatima et  du Serviteur Privilégié du Prophète Mouhamed (PSL) Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul. En somme Sokhna Diarra se distinguait par sa foi, sa piété, une constance notoire dans la mission qu’elle s’est assignée.  Ce qui fait d’elle une femme exempte de tout reproche vis-à-vis de Dieu, de son époux et des voisins en premier lieu ses coépouses  (Mame Anta Ndiaye Mbacké et Mame Faty Issa Diop) avec qui elle entretenait une complicité remarquable. En effet, de Mbacké à Porokhane en passant par Khourou Mbacké, jamais on n’a vu Mame Diarra se détourner ne serait ce qu’une fraction de seconde de son objectif. Pour rappel, Sokhna Mame Diarra Bousso est la troisième épouse de Serigne Momar Anta Sali Mbacké et la mère de Cheikh Ahmadou Bamba le fondateur de la confrérie mouride. Voilà l’exemple de la femme musulmane que nos sœurs en Islam doivent méditer en terme de règles de bonne conduite, de comportements, de manières d’être vis-à-vis de Dieu, de leur époux, de leur coépouse et de la société. La vertueuse est célébrée ce jeudi et Porokhane refuge du monde. Le mausolée Mame Diarra, la mosquée et le puits sont pris d’assaut par une foule immense .