Accueil A la une Santé : Lutte contre la vente illicite des médicaments et l’exercice illégal...

Santé : Lutte contre la vente illicite des médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie, le combat s’intensifie

Une maîtrise du circuit parallèle de la vente illicite du médicament par l’Etat sénégalais rendrait un grand service aux populations qui en souffrent, a affirmé , Professeur Amadou Moctar Dièye
cela permettrait de récupérer « entre 5 et 10 milliards » de francs CFA, compte non tenu du « grand service » qui serait « rendu aux populations qui meurent à cause de ces médicaments contrefaits ».
Le Professeur Dièye s’exprimait ainsi en marge d’une session de formation de deux jours au profit des membres du Comité national de lutte contre les médicaments falsifiés et l’exercice illégale de la pharmacie dont il est le coordonnateur provisoire.
Des personnes qui sont atteintes d’insuffisance rénale ou hépatique sont prises en charge par l’Etat et cela est dû à l’absorption de ces faux médicaments, a-t-il déploré, indiquant que ‘’si on laisse prospérer le marché parallèle, les pharmacies risquent de disparaître’’.
Le comité, multidisciplinaire et multisectoriel, a reçu pour mission de prendre en charge la lutte contre la vente illicite des médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie.
 ‘’Sa mise en place obéit à une recommandation phare du conseil interministériel sur le secteur de la pharmacie et du médicament tenu en 2013 et du fait que les autorités sanitaires se sont rendues compte que ce combat doit être mené à tous les niveaux’’, a dit le pharmacien.
‘’Pour régler ce problème, déclare-t-il, il faut agir sur plusieurs niveaux et bien contrôler l’entrée des médicaments dans nos pays et bien sécuriser le circuit des médicaments.’’
D’ailleurs, rappele t-il, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait recommandé à tous les pays membres de mettre en place un comité national de lutte contre les faux médicaments.

De son point de vue, il est essentiel que les structures chargées de mettre cela en œuvre soient dotées de moyens humain, matériel et financier conséquents, pour leur permettre de mener à bien les missions qui leur sont dévolues.

‘’De même, il faut qu’il y ait des inspections pour qu’une fois que les médicaments entrent dans le pays, des inspecteurs le sillonnent aux fins de vérifications permanentes et s’assurer que les médicaments qui entrent dans le pays proviennent du circuit légal’’, affirme le Professeur Dièye.

Il préconise aussi de sanctionner les contrevenants. ‘’Il est essentiel que des sanctions soient prises pour que les gens se rendent compte qu’ils ne peuvent pas vendre des médicaments comme les cacahuètes’’, martèle-t-il.

selon lui, la sanction doit être prise pour bien sécuriser et protéger les populations. ‘’ Ce n’est pas pour protéger le pharmacien, mais juste parce que le médicament, s’il n’est pas bien utilisé, devient un poison et tue celui qui le prend’’, en ajoutant un appel aux médias a ne pas publier les produits de certains tradi-praticiens pour protéger les populations qui sont souvent victimes.La lutte contre les medicaments illicites a des effets visibles sur le terrain ,mais le combat continu de l’avis du Professeur Amadou Moctar Dièye.
Assane Diop.

Quitter la version mobile