Le porte-parole du mouvement Sénégal Demain, El Hadj Ibrahima Ndiaye, a exprimé de vives inquiétudes concernant la situation actuelle du pays. Selon des informations rapportées par Kawtef, il dénonce un blocage de l’appareil d’État et une gouvernance qu’il qualifie de réactive, fixant un ultimatum de 100 jours au gouvernement pour redresser la barre.
Selon nos informations, El Hadj Ibrahima Ndiaye dresse un constat sévère de la situation nationale, évoquant un pays « à l’arrêt » depuis deux ans. Il pointe notamment une paralysie des investissements publics et privés, une lenteur administrative et une jeunesse en attente de perspectives. « Un pays immobile devient vulnérable », a-t-il averti, traçant un parallèle avec la situation de pays sahéliens comme le Mali et les risques d’effritement de l’État. Ces préoccupations sur le désœuvrement des jeunes et les difficultés économiques font écho à d’autres voix qui s’élèvent sur le front social, où les populations font face à la hausse des prix des denrées.
Face à ce qu’il décrit comme une inertie, le porte-parole de Sénégal Demain a soumis plusieurs propositions au gouvernement. Il préconise un plan d’urgence économique national pour relancer les chantiers et sécuriser les paiements, ainsi qu’un programme massif pour l’emploi des jeunes, mobilisant centres de formation et diaspora. Il appelle également à une stabilisation de la gouvernance par la fin des purges, au renforcement de la sécurité face aux menaces régionales et à l’organisation d’un dialogue national inclusif. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où d’autres acteurs politiques proposent également leur vision pour construire un Sénégal souverain.
Le mouvement a fixé un délai de 100 jours aux autorités pour mettre en œuvre des mesures concrètes visant à relancer l’économie et à pacifier le climat politique. Passé ce délai, Sénégal Demain se dit prêt à « agir politiquement, démocratiquement et légalement ». Concluant son propos par des références à Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, El Hadj Ibrahima Ndiaye a lancé un appel à l’unité et à la responsabilité collective, affirmant que « le temps du sursaut est venu ».
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