Le climat interne du Parti socialiste (PS) est marqué ces dernières semaines par des tensions croissantes autour du rôle et de la légitimité de son porte-parole. Dans une tribune diffusée ce jeudi, Mamadou Mbodji Diouf, membre du Bureau politique, a appelé ses camarades à « mettre fin à la confusion et à la cacophonie » qui minent la cohésion du parti.
Selon lui, le débat, légitime en démocratie, est en train de prendre une « tournure malsaine et contre-productive », nourrie par des attaques personnelles et des querelles d’ego. « Le Parti socialiste donne aujourd’hui l’image inquiétante d’un navire sans gouvernail », regrette-t-il.
La légitimité d’Abdoulaye Wilane réaffirmée
Mamadou Mbodji Diouf rappelle qu’Abdoulaye Wilane est le porte-parole officiel du PS depuis le congrès de 2014. D’abord adjoint, il a accédé à cette responsabilité après l’exclusion de Me Aïssata Tall Sall, qui détenait auparavant le titre. « Cela ne souffre d’aucune contestation, car c’est une réalité institutionnelle », insiste-t-il.
Dans le même temps, l’auteur note que de nombreux militants prennent régulièrement la parole dans les médias et sur les réseaux sociaux, sans validation préalable du Secrétariat national à la communication. Une diversité d’expressions difficile à encadrer, mais qui ne devrait pas justifier, selon lui, l’acharnement ciblé contre le porte-parole officiel.
Préserver l’unité avant le congrès
À six mois du congrès annoncé, l’heure est, selon Mamadou Mbodji Diouf, à la clarification et non aux règlements de comptes. « Les enjeux du moment sont trop importants pour que nous perdions notre énergie dans des polémiques stériles », prévient-il.
Il appelle à un débat interne plus apaisé, respectueux et constructif, condition indispensable pour redonner au Parti « l’élan nécessaire afin d’affronter les combats politiques à venir ».
« Le Parti socialiste a bel et bien un porte-parole qui porte sa parole, et il se nomme Abdoulaye Wilane », conclut-il avec fermeté.