Le général Gilbert Diendéré a affirmé sur France 24 qu’il avait le soutien de l’armée pour le coup d’État qu’il venait de mener. Il a également assuré que l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré n’était pas impliqué.
Joint par France 24 au téléphone, le général Gilbert Diendéré, chef des putschistes au Burkina Faso, a affirmé qu’il avait le soutien de l’armée. Il a également assuré que l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré n’était pas impliqué dans le coup d’État mené le mercredi 16 septembre.
« Je n’ai pas eu de contact avec lui, ni avant ni après » le coup d’État, a-t-il précisé. « Il ne m’a pas appelé, je ne l’ai pas appelé non plus », a ajouté l’ancien chef d’état-major particulier du président Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 après 27 ans de règne.
Compagnon d’armes de l’ancien président depuis leur jeunesse, le général Diendéré était déjà à ses côtés lorsque M. Compaoré avait renversé le président Thomas Sankara en 1987.
Le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui fut pendant trois décennies l’un des piliers du régime, a procédé aux arrestations du président de transition Michel Kafando, du Premier ministre Yacouba Isaac Zida et de deux autres ministres.
« Nous n’allons pas les garder indéfiniment, nous allons les libérer et ils vont rentrer chez eux », a également affirmé le général Diendéré sur France 24.
Ce coup d’État militaire intervient alors que ce pays de 17 millions d’habitants, enclavé au cœur du Sahel, s’acheminait vers des élections présidentielle et législatives prévues le 11 octobre, censées clore la transition ouverte après la chute de Blaise Compaoré il y a moins d’un an.