L’Union Nationale des Maréyeurs du Sénégal (UNAMS), dans le cadre de sa tournée nationale intitulée « And defarat sunu liguey » (Ensemble pour notre métier), a tenu une rencontre importante à la Mairie de Touba Mosquée pour discuter des défis auxquels fait face le secteur de la pêche. Cette rencontre est étape d’une série d’activités menées depuis le 7 du mois à travers le pays, notamment sur les plages et dans les marchés.
Le choix de Touba pour cette tournée n’est pas fortuit. En effet, Touba abrite le deuxième marché au poisson le plus important du Sénégal, avec un volume de plus de 400 000 tonnes par semaine. Les maréyeurs de Touba sont des acteurs clés de ce marché et leur participation aux décisions est cruciale pour l’avenir du secteur.
Au cours de cette rencontre, les responsables de l’UNAMS ont abordé plusieurs questions essentielles, notamment la nécessité d’améliorer la qualité des produits, de rationaliser la distribution pour réduire les prix, et de préserver les ressources halieutiques. Ils ont souligné l’importance du rôle des maréyeurs dans la redistribution du poisson à travers le pays, ce qui en fait des acteurs incontournables pour la fixation des prix et la gestion des stocks.
Les responsables ont également salué les récentes initiatives de l’État visant à réguler le secteur de la pêche, telles que la publication du listing des bateaux autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises. Ils ont souligné l’importance de préserver certaines espèces, notamment le petit Pélagie côtière, très apprécié des Sénégalais mais actuellement menacé par la surpêche des bateaux industriels.
Les responsables de l’UNAMS ont toutefois souligné la nécessité d’aller plus loin en réalisant des audits approfondis pour faire la lumière sur le secteur de la pêche. Ces audits permettraient de déterminer avec précision quels sont les navires effectivement autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises, et de lutter ainsi contre les pratiques illégales et la surpêche qui menacent certaines espèces, notamment le petit Pélagie côtière, si apprécié des Sénégalais.
L’UNAMS a exprimé son soutien aux actions de l’État visant à améliorer la gestion du secteur de la pêche. Ils ont appelé à davantage de transparence dans la gestion des ressources halieutiques et ont demandé des investissements dans la recherche et les moyens logistiques pour une meilleure gestion des stocks. Ils ont également souligné la nécessité de lutter contre la concurrence déloyale qui menace les pêcheurs locaux.