republique du senegal
un peuple – un but -une foi
———
MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE
DES FINANCES ET DU PLAN
———-
21ème FORUM DE LA REASSURANCE AFRICAINE
DISCOURS de
MONSIEUR BIRIMA MANGARA, MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE L’ECONOMIE DES FINANCES ET DU PLAN, CHARGE DU BUDGET
Hôtel King Fahd Palace,
03 octobre 2016
Monsieur le Président de l’Organisation des Assurances Africaines ;
Monsieur le Président de la Fédération Sénégalaise des Sociétés d’Assurances ;
Monsieur le Président du comité d’organisation ;
Honorables délégués ;
Distingués invités.
C’est un réel plaisir et un privilège pour moi de vous souhaiter, au nom de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République, du Gouvernement et du peuple sénégalais, la cordiale bienvenue à Dakar.
Je voudrais aussi vous remercier vivement du choix porté sur notre pays pour abriter à travers sa capitale les travaux du 21ème forum de la Réassurance africaine.
Un choix qui est un honneur pour notre pays, mais aussi une confiance au marché sénégalais des assurances, qui reçoit ainsi pour la troisième fois à la suite des rencontres de 2001 et 2011, les travaux de ce rendez-vous de l’Assurance africaine.
Vous me donnez ainsi l’occasion de renouveler mes sincères remerciements à la communauté africaine des assureurs et réassureurs qui, durant cette année, a fait de Dakar une place forte de l’assurance, à travers la tenue de rencontres d’envergure, dont tout dernièrement, l’Assemblée Générale des Etats Membres de la compagnie Commune de Réassurance des Etats de la CIMA, la CICARE.
Monsieur le Président,
C’est avec une très grande joie que je me ferai le devoir d’être votre interprète auprès de son Excellence, Monsieur Macky SALL pour lui transmettre vos vifs remerciements.
Monsieur le Président,
Honorables délégués,
Mesdames, Messieurs,
A l’image des grandes manifestations inscrites dans l’agenda des assurances africaines ces dernières années, le 21ème forum de la réassurance se veut le cadre d’échanges féconds sur le devenir de la réassurance et de l’assurance africaine.
Ce forum sera aussi certainement l’occasion de faire l’état des lieux de la réassurance africaine dans un contexte de réformes majeures au niveau de notre espace communautaire qu’est la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances, la CIMA. L’objectif principal de ces réformes est de permettre au secteur de l’assurance de se positionner davantage comme acteur de notre développement.
Je veux citer essentiellement :
L’augmentation de capacité financière des sociétés d’assurances par un renforcement du capital social (de 1 à 5 milliards de FCFA) accompagnée d’exigences minimales de fonds propres,
la localisation des risques dans notre zone d’intégration, par l’interdiction totale d’une assurance directe à l’étranger,
la rétention en hausse des primes d’assurance dans notre zone d’intégration, par la limitation des cessions en réassurance à l’étranger et le rôle plus accru dévolu à nos réassureurs nationaux et régionaux.
Nous n’oublions pas, la réforme toute récente de la règlementation de l’activité de réassurance dans l’espace CIMA, adoptée l’année dernière par le Conseil des Ministres des Assurances de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances.
Monsieur Le Président,
Honorables délégués,
L’effet de ces réformes, combiné à l’attrait que notre continent exerce sur les investisseurs des pays développés à la recherche de meilleurs rendements, devrait ouvrir de nouvelles perspectives à l’industrie de l’assurance et de la réassurance africaine, et contribuer ainsi au développement de l’offre d’assurance sur le continent, en dépit des prévisions de reprise de la croissance mondiale jugées très modestes.
L’un des défis majeurs auxquels le secteur devra faire face dans ce contexte, est celui de l’augmentation de la capacité de souscription au niveau de tous les opérateurs (Assureurs, Réassureurs) afin de justifier ces réformes règlementaires.
Dans ce cadre, la mutualisation des capacités africaines de réassurance constitue une approche à développer, afin d’accroître sensiblement la rétention de primes sur notre continent, pour une contribution encore plus significative de l’industrie des assurances au financement de nos économies.
Le thème central de vos assises, à savoir « l’assurance et la réassurance africaine face à de nouveaux choix stratégiques », indique, si besoin en était, votre bonne perception des défis du secteur.
Au regard de la qualité des participants à ce forum, je suis convaincu que des orientations et approches pertinentes seront formulées pour y faire face.
Par ailleurs, je me réjouis de constater qu’au-delà du thème général, des questions aussi fondamentales que la bonne gouvernance, la transparence, la mobilité des capitaux face aux enjeux de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, occuperont une bonne place dans vos travaux.
Je voudrais vous confirmer l’importance particulière que les autorités sénégalaises, avec à leur tête, Son Excellence le Président Macky SALL, accordent à ces questions qui participent toutes à l’amélioration du climat des affaires.
Les mesures adoptées par notre pays dans ce sens, ces dernières années, lui ont valu de figurer dans le peloton des dix pays africains ayant entrepris le plus de réformes au titre du classement Doing Business de 2016, avec une projection qui augure un excellent classement pour le prochain Doing Business 2017.
Monsieur le Président,
Honorables délégués,
Avant de clôturer mon propos, je voudrais vous encourager dans les efforts soutenus de votre organisation, l’O.A.A, pour une intégration de l’industrie des assurances à travers une coopération interafricaine, en vous assurant que le Sénégal, pour sa part, continuera d’apporter tout l’appui nécessaire à l’atteinte de cet objectif.
En souhaitant plein succès à vos travaux et un bon séjour au Sénégal,
Je déclare ouvert le 21ème Forum de la réassurance africaine.
Mercie de votre aimable attention.