La campagne électorale qui s’était déroulée de façon paisible et civilisée pendant 27 jours, s’est brusquement dégradée vers la fin. La campagne qui s’est achevée cette nuit a fait un bilan d’au moins sept morts à Conakry et dans la bourgade diamantifère de Banankoro, une quarantaine de blessés dans les villes de Conakry, Mamou, Banankoro, Nzérékoré et Koundara, des destructions et/ou pillages de magasins ou succursale de banque à Madina, Matoto , Enta…
Comme en 2010, avec cette vraie fausse histoire d’empoisonnement de militants, la Guinée a encore été rattrapée par ses vieux démons de fin de campagne, qui viennent ensanglanter le dernier sprint démocratique avant l’élection présidentielle.
En 2015, selon plusieurs spécialistes, la principale cause des violences est la défaillance des forces de l’ordre dans le système de sécurité lors mouvement des foules pour les meetings du Palais du peuple. En effet, les forces de l’ordre étaient quasiment invisibles à Conakry lors du dernier meeting du candidat Sidya Touré le mercredi 7 octobre : il y’a eu des heurts violents entre les militants de l’UFR et ceux du RPG à Bonfi, à Matam et à Coléah.
Pire, les violences de mercredi n’ont pas été suffisantes pour les forces de l’ordre pour prendre des mesures plus draconiennes pour le lendemain jeudi, quand Cellou Dalein Diallo prévoyait une procession de Coyah à l’esplanade du palais du peuple. « On n’a pas besoin d’avoir son brevet en maintien d’ordre pour savoir que lorsque les militants de l’UFDG se mobilisent sur l’autoroute, la zone de friction s’appelle la Casse », s’insurge un policier.
Et comme les forces de l’ordre ont été défaillantes à la Casse (nombre insuffisant et matériels inadéquats), il y eut des jets de pierres entre militants et destruction de kiosques et véhicules. Cette violence a continué ce vendredi avec le bilan qu’on connait.
SOURCE guineenews