Lors du Sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO qui s’est tenu à Abuja ce samedi, le Président de la République fédérale du Nigeria et Président en exercice de la CEDEAO, Sir Bola Ahmed Tinubu, a prononcé un discours fort, appelant les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) à reconsidérer leur décision de se retirer de l’organisation communautaire ouest-africaine.
Dans son discours, Tinubu a spécifiquement exhorté le Niger, le Burkina Faso et le Mali à ne pas considérer la CEDEAO comme un ennemi. Il a plaidé pour un réexamen de l’approche actuelle pour la restauration de l’ordre constitutionnel dans les pays de l’AES, ainsi qu’en Guinée. Cette prise de position marque un tournant dans la politique régionale, mettant en lumière la nécessité d’une approche plus nuancée et coopérative pour résoudre les crises politiques en Afrique de l’Ouest.
Cette position est soutenue par l’ancien chef d’État du Nigeria et membre fondateur de la CEDEAO, le général Yakubu Gowon, qui a également alerté les chefs d’État dans une lettre ouverte. Gowon souligne l’inefficacité des sanctions et appelle à un changement d’approche dans la résolution des crises politiques.
Il semble que cette reconnaissance de l’échec des méthodes fortes et des sanctions pour résoudre les crises politiques soit de plus en plus partagée au sein de la CEDEAO. Les dirigeants de la région reconnaissent la nécessité d’une approche plus nuancée, basée sur la coopération et le dialogue, pour parvenir à des solutions durables.
Le discours du Président Tinubu lors du Sommet extraordinaire de la CEDEAO met en évidence la nécessité d’un réexamen de l’approche de l’organisation pour résoudre les crises politiques en Afrique de l’Ouest. Il marque un tournant dans la politique régionale, mettant en avant l’importance d’une approche plus nuancée et coopérative pour parvenir à des solutions durables.