« Selon les spécialistes de la santé publique, il pourrait y avoir des conséquences pour la santé des populations. Il faut donc bien se couvrir et faire attention pour tous ceux qui souffrent de certaines pathologies dont les maladies respiratoires » : c’est le message que le Préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi a bien voulu partager avec les populations, qui subissent depuis le 2 janvier l’harmattan. Lequel est un vent froid et sec qui souffle à partir du nord et du nord-est sur le reste du pays. C’est que l’harmattan est un vent d’hiver, en provenance de l’Europe ou sévit actuellement cette saison de grand froid. Il traverse la méditerranée pour atteindre le nord de l’Afrique, le Sahara où il est chargé de poussière, avant de continuer sa descente sur le sud du continent.
Depuis quatre jours la brume de poussière qu’il provoque est visible les matins, entrainant un assèchement de la gorge et de la peau, la congestion des voies respiratoires et de petites fentes sur les lèvres. Certaines personnes ont toutefois déjà pris leur disposition en portant des blousons, des pulls et autres vêtements chauds, ainsi que des cache-nez. Dans les domiciles les fenêtres sont constamment closes. Les meubles et les recoins de la maison sont régulièrement nettoyés à cause de la poussière.
Selon Ferdinand Eklou, chef du service des prévisions météorologiques de la Sodexam, l’harmattan a commencé à souffler sur le Nord de la Cote d’Ivoire depuis le début du mois de Novembre 2019. Dès son apparition sur le pays, il a amorcé une descente progressive sur les régions du centre. Et s’est retrouvé aujourd’hui sur le Littoral ivoirien. Il révèle que ce climat va perdurer jusqu’à la fin du mois de février, voire début mars pour les régions forestières. Sa disparition se fera de façon progressive avec la remontée des vents de mousson sur le continent.
« Les précautions à prendre sont de plusieurs ordres. Pour les populations, il faudra faire attention. Car ce vent est chargé de nombreuses particules de poussière renfermant les germes de la méningite. Aus si le froid sec qui le caractérise fragilise les voies respiratoires. Des réductions de visibilité sont aussi provoquées par les particules de poussières en suspension. ».
Pour le Préfet, compte tenu de la réduction de la visibilité sur les routes, les automobilistes sont donc invités à la prudence le matin et la nuit. «Abidjan enregistrant un trafic automobile important, les services de secours que nous coordonnons seront donc en alerte. La meilleure protection contre les accidents au cours de cette situation météorologique particulière demeure la prudence », fait-il remarquer.
Issouf Kamagaté