Les forces du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen, ont annoncé samedi un cessez-le-feu à partir de dimanche 22h00 GMT, conformément à l’appel lancé mercredi de Moscou et Ankara. Dans un bref communiqué, les forces du maréchal Haftar ont prévenu toutefois que la « riposte sera sévère en cas de violation de la trêve par le camp adverse », en allusion aux forces du gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et basé à Tripoli. Plongée dans le chaos depuis 2011, la Libye est divisée en deux camps rivaux entre le gouvernement d’accord national (GNA), qui siège à Tripoli et qui est reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement parallèle soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, dans l’est du pays. Les deux camps bénéficient du soutien politique et militaire de puissances régionales et internationales, à l’image notamment de la Turquie qui appuie le GNA dirigé par Fayez el-Sarraj et de la Russie qui soutient les forces du maréchal Haftar. Lors d’une rencontre mercredi à Istanbul, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avaient appelé à l’instauration d’un cessez-le-feu en Libye à partir de dimanche minuit heure locale ( 22h00 GMT ) et exhorté les belligérants à s’asseoir à la table de négociations pour parvenir à la paix.