Le Secrétaire Général National Maître Abdoulaye WADE m’a chargé de présider,
à titre exceptionnel, la réunion du comité directeur de ce jour, car depuis
l’arrestation de notre frère Oumar SARR, secrétaire général adjoint et
coordonnateur du parti, notre instance ne s’est pas réunie.
Le secrétaire général national m’a demandé de vous transmettre, tout d’abord,
ses vœux les meilleurs à l’occasion du nouvel an, à chacun d’entre vous et à vos
familles.
Face à la situation que traverse notre pays et face aux défis auxquels notre parti
est confronté, il nous exhorte à rester mobilisés autour d’un même objectif, celui
de défendre nos frères et sœurs victimes de l’arbitraire d’un régime qui a juré
non seulement de combattre le PDS mais de le détruire. Le secrétaire général
tient à rappeler que ce soit pour Oumar SARR, Toussaint MANGA, Karim WADE,
Victor Sadio DIOUF, Cheikh Ahmadou Bamba BA, Ousseynou NGOM, Moussa
MANE, Abdourahmane LY, Serigne Abo Mbacké THIAM, Abou Aziz BA, Cheikh
Ibra BIAYE, Babacar THIAM, et tous les autres, leur seul tort est d’appartenir au
PDS ; leur incarcération procède d’une instrumentalisation évidente de l’appareil
judiciaire décriée par tous les sénégalais épris de valeurs de démocratie et de
justice.
Le secrétaire général me charge de vous dire qu’il renouvelle toute sa confiance
à notre frère Oumar SARR et qu’il consacre toute son énergie au combat à sa
libération ainsi qu’à celle de tous nos détenus politiques. Pour le secrétaire
général national, il n’est nullement question de procéder, pour l’instant, au
remplacement de Oumar SARR, et il nous invite à faire preuve de plus de sens de
responsabilité et de retenue. Fidèle à la démarche qu’il a toujours imprimée à
son style de gestion du parti et aux décisions qu’il est amené à prendre, il
continue à consulter des responsables, des militants pour recueillir leurs avis,
leurs suggestions avant de prendre les décisions allant dans le sens du
renforcement de notre famille politique. C’est dire la nécessité pour tous les
militants du PDS de se serrer les coudes et demeurer vigilants face à un
adversaire qui a fait de l’appareil d’Etat un moyen de répression de l’opposition
républicaine.
Dans le cadre de l’affaire Lamine DIACK qui déclare avoir procédé au
financement de l’opposition, il convient de préciser que le vrai débat réside dans
le fait que de l’argent d’origine illicite a été injecté dans le processus électoral de
2012 qui a conduit à l’avènement du régime actuel. Dès lors, les sénégalais sont
en droit d’exiger que la lumière soit faite dans la mesure où ce financement
effectué par Lamine DIACK pose non seulement la question de l’utilisation de
l’argent de la corruption ‐ce qui est du domaine judiciaire‐ mais surtout celle de
la légitimité même de l’élection présidentielle de 2012, qui est un problème
politique, une affaire d’Etat, des dispositions de notre constitution ayant été
violées. Il est quand même curieux que nos éminents juristes qui débattent, en
ce moment, de la réduction de la durée du mandat présidentiel, ne se soient pas
posé cette question qui, pourtant, devrait nécessiter un débat de fond.
Tel est le message que le secrétaire général national m’a chargé de vous
transmettre, et je vous remercie pour votre fraternelle attention.
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