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Un charnier de l’Etat islamique découvert à Palmyre, en Syrie

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Après la reprise de Palmyre par les forces gouvernementales syriennes, le 27 mars, à l’organisation Etat islamique (EI) qui a occupé la ville pendant près d’un an, l’heure est aux découvertes macabres. L’armée syrienne a annoncé samedi 2 avril avoir mis à jour un charnier contenant les corps de 42 personnes exécutées par l’organisation djihadiste. « L’armée a découvert un charnier comprenant les restes humains de 24 civils, dont trois enfants, et de 18 militaires », a précisé une source gouvernementale. Leurs dépouilles « ont été transportées vers l’hôpital militaire de Homs et certaines ont été identifiées ».

Une information confirmée par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui estime qu’il s’agit de dépouilles d’officiers et de membres de leurs familles exécutés par l’EI, entré dans la ville en mai 2015. Le 4 juillet 2015, l’Etat islamique avait par ailleurs filmé et diffusé une vidéo montrant 25 soldats du régime syrien mis à mort par des adolescents dans l’amphithéâtre de la cité antique, une exécution qui se serait déroulée peu après la prise de la ville, le 21 mai 2015. « L’EI a exécuté en totalité au moins 280 personnes durant son occupation de Palmyre », estime l’OSDH. Si près de 150 victimes étaient des membres de l’armée, des miliciens et des agents du régime syrien, abattus durant la progression de l’EI vers la ville ou dans les heures et les jours suivant la déroute finale, à l’époque des forces loyalistes, les autres victimes seraient des civils. Parmi elles, Khaled Assaad, âgé de 82 ans, l’ex-directeur du site archéologique, décapité en août, et dont le corps avait été exposé en pleine rue. Près d’une semaine après le départ des djihadistes, la population de Palmyre, qui a fui les combats des dernières semaines, n’est toujours pas revenue par crainte des mines plantées par l’EI, de représailles du régime ou du fait des importantes destructions causées par les combats et les bombardements aériens russes. Estimée à 70 000 personnes avant la guerre, elle était tombée à 15 000 durant la présence de l’EI. La cité antique, patrimoine mondial de l’humanité, a par ailleurs subi de sérieuses dégradations, certaines parties ayant été dynamitées par les djihadistes. Un photographe de l’Agence France-presse, Joseph Eid, a comparé les ruines avant et après l’occupation par l’EI.