La crise politique au Sénégal prend une tournure alarmante avec l’arrestation des présidentes de Mimi2024 et de l’ARC, Aminata Touré et Anta Babacar Ngom, par la gendarmerie. Aminata Touré a déclaré avoir été embarquée vers la gendarmerie de la Foire dès sa sortie de son véhicule, tandis qu’Anta Babacar Ngom affirme être détenue à la brigade de Foire après avoir été brutalisée par les forces de l’ordre. Pour Anta Babacar Ngom, cette épreuve est un témoignage des défis rencontrés dans la lutte pour la justice et la démocratie au Sénégal.
Le Secrétariat Exécutif National de l’Alliance Pour la République (SEN), parti du président Sall, salue dans un communiqué la posture républicaine du président, soulignant son courage et sa lucidité dans la gestion des obligations de sa charge. Le Secrétariat estime que le président Sall a fait preuve de sagesse en ne s’immisçant pas dans le différend entre le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire concernant des accusations de corruption de juges, à quelques jours de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.
Cependant, la confusion s’installe avec des accusations de corruption visant des juges constitutionnels, ce qui représente une menace sérieuse pour la crédibilité et la sincérité du scrutin, en plus de la polémique sur la bi-nationalité d’une candidate retenue sur la liste définitive publiée par le Conseil Constitutionnel.
L’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, appelle les politiques au respect strict de la constitution, soulignant l’importance de la cohésion nationale et du respect des institutions pour faire avancer le pays. Le syndicat des professionnels de l’information, Synpics, condamne fermement la coupure du signal de Walf Tv, soulignant le droit du média à tenir un plateau spécial sur la situation politique.
L’Union européenne exprime ses inquiétudes, soulignant que le report de l’élection présidentielle ouvre une période d’incertitude au Sénégal. Elle appelle tous les acteurs à œuvrer dans un climat apaisé pour la tenue rapide d’une élection transparente, inclusive et crédible, dans le respect de l’État de droit.
Face à cette crise, les candidats de l’opposition refusent de considérer le report de la présidentielle décrété par le président Macky Sall et décident d’entamer leur campagne électorale conformément au calendrier républicain. La situation politique au Sénégal reste tendue, suscitant des réactions nationales et internationales inquiètes quant à l’avenir démocratique du pays.