Lagos (Nigéria), mégapole dynamique et symbole de la diversité africaine, accueille la première session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO sous la présidence de l’honorable Mémounatou Ibrahima Présidente de la sixième législature du parlement de la CEDEAO. Ce rendez-vous crucial intervient à un moment charnière pour l’organisation régionale, qui célèbre son jubilé d’or tout en faisant face à des défis majeurs.
Un moment de reconnaissance et de gratitude
Dès l’ouverture de la session, la présidente a exprimé sa gratitude à Son Excellence Bola Ahmed Tinubu, Président de la République fédérale du Nigéria et président en exercice de la Conférence des Chefs d’État de la CEDEAO, ainsi qu’au peuple nigérian pour leur soutien indéfectible aux institutions communautaires. Elle a également salué l’accueil chaleureux du gouverneur de l’État de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, et du roi de Lagos, Sa Majesté Rilwan Akiolu.
Une célébration des avancées de la CEDEAO
Cette session intervient alors que la CEDEAO célèbre 50 ans d’existence et 25 ans de son Parlement communautaire. Depuis sa création en 1975, l’organisation a joué un rôle clé dans le développement économique, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest. Les progrès réalisés dans le maintien de la paix, l’intégration économique et le développement des infrastructures ont été mis en avant.
Parmi les initiatives phares, la mise en place de mécanismes institutionnels pour la stabilité régionale, le projet de la monnaie commune, l’Eco, ainsi que le développement d’infrastructures transfrontalières illustrent les efforts pour renforcer l’intégration régionale.
Les défis posés par le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger
Un des points majeurs abordés lors de cette session est le départ officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, effectif depuis le 29 janvier dernier. La présidente a souligné que ce retrait, bien que préoccupant, ne signifie pas un rejet des valeurs communes de la région. La Conférence des Chefs d’État a d’ailleurs accordé une période de transition jusqu’au 29 juillet 2025 pour poursuivre la médiation et éviter une rupture brutale.
Elle a appelé à un dialogue renforcé avec ces pays afin de maintenir des liens de coopération bilatérale et multilatérale qui profiteront aux populations. Cette situation, bien que difficile, doit être vue comme une opportunité pour repenser et renforcer la CEDEAO.
Vers une CEDEAO plus résiliente et unie
L’Afrique de l’Ouest fait face à de nombreux défis, notamment la sécurité, le terrorisme et les tensions internes. La présidente du Parlement a rappelé que la résilience de la CEDEAO repose sur sa capacité à s’adapter et à opérer des réformes institutionnelles substantielles. L’unité régionale et la coopération doivent rester au cœur des priorités pour assurer un avenir stable et prospère.
La session extraordinaire se concentrera sur l’adoption du rapport de la session de Lomé, des amendements au règlement intérieur du Parlement et du programme d’activités pour 2025. En parallèle, un séminaire parlementaire sur les 50 ans de la CEDEAO et les 25 ans du Parlement visera à dégager des recommandations stratégiques pour l’intégration régionale.
Un tournant décisif pour la CEDEAO
L’engagement des députés et des institutions de la CEDEAO est essentiel pour relever les défis actuels et façonner une région plus intégrée et prospère. Alors que la CEDEAO entre dans un nouvel âge, l’heure est à la réflexion et à l’action pour assurer une coopération efficace et une paix durable en Afrique de l’Ouest.