Accueil A la une Contribution : LA LIBERTE D’INFORMER, LE RESPECT, LA PROTECTION DE L’HONNEUR ET...

Contribution : LA LIBERTE D’INFORMER, LE RESPECT, LA PROTECTION DE L’HONNEUR ET DE LA DIGNITE DU CITOYEN. ( Honorable Djibril WAR député APR )

29
blank

«La République du Sénégal garantit à tous les citoyens les libertés individuelles fondamentales. Ces libertés et droits sont notamment : les libertés civiles et politiques ,à savoir liberté d’opinions, liberté de presse, le droit à l’information plurielle » (article 9  de la Constitution).

« Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte à l’honneur et à la considération d’autrui, ni l’ordre public » (article 10 de la Constitution).

« La création d’un organe de presse pour l’information politique, économique, culturelle, sportive, sociale, récréative, ou scientifique est libre et n’est soumise à aucune autorisation préalable. Le régime de la presse est fixé par la loi » (article 11 de la constitution).

À coté de ces dispositions constitutionnelles, qui garantissent   à la fois la   liberté d’information, de presse et les droits reconnus au citoyen, le législateur  sénégalais   a aussi mis en place un cadre juridique qui définit les droits, les devoirs ainsi que les obligations des journalistes, et des techniciens de médias dans l’exercice de leurs fonctions. On  peut citer le Code de la Presse (la loi 16/27 du mardi 20 juin 2017) non encore effectif en l’absence de décret d’application, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) (loi 2006/04 du 04 janvier 2006), le Conseil pour l’Observation des Règles  d’Ethique et la Déontologie (CORED) « le Tribunal des Pairs », chargés de veiller au strict respect des règles de déontologie dans le traitement de l’information, et le Code Pénal qui sanctionne les  infractions commises par tous moyens de diffusion publique (art 248 à 264).

Devrait on rappeler aussi que  «  La Personne Humaine est sacrée. Elle est inviolable. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger »  ( Aticle 7 de la Constitution ) ?

La profession de journaliste, quel noble métier. Les vrais  professionnels de l’information, dans la poursuite de leur mission sacerdotale ont fait leur cette règle non écrite d’un grand humaniste  et écrivain , le prêtre François Rabelais : « ‘’Fais ce que tu voudras’’ , parce que les gens libres, bien nés, bien instruits, conversant en compagnie honnête,, ont par nature un instinct et un aiguillon , qui toujours les pousse à accomplir des faits  vertueux  et les éloigne du vice, aiguillon qu’ils nommaient honneur. »   

Il est malheureux et triste aujourd’hui de constater  hélas au quotidien  ,des  faits , des dérives inqualifiables  commis par certains acteurs de  presse sur la personne d’honnêtes citoyens, cela  au mépris des règles et des dispositions citées ci-dessus .

Notre cas , parmi de nombreux, en est une parfaite illustration. Pour rappel, la Directrice d’une  chaine de télévision de la place, après plusieurs tentatives infructueuses nous avait joint à travers le téléphone d’un collègue député à l’Assemblée, dans la matinée du samedi 30 novembre 2019, pour nous inviter à une émission. Nous lui avions poliment demandé le format et les modalités de l’émission,   non sans lui avoir fait la remarque sur ses procédés  contraires à la déontologie. En effet,  le  stratagème de cet organe de presse   consistait  à faire participer dans le cours de  l’émission, une tierce  personne sans en informer l’invité, qui souvent est un antagoniste, adversaire politique  de ce dernier   qui intervenait dans le débat  et en profitait  pour solder des comptes avec ce dernier ,le couvrant  d’injures et d’insanités .  Beaucoup de personnes, ont fait les frais de tels agissements. La   directrice   nous rétorqua  que nous n’avons pas de leçon à lui donner. Et c’est plus tard que nous avions été informé de la  rediffusion d’un élément qui avait été  diffusé  auparavant en direct,  n’étant plus  d’actualité,  qui relatait un différend verbal qui nous avait  opposé à  un collègue député dans l’Hémicycle. Les  téléspectateurs avaient  relevé  avec indignation , le  traitement inégalitaire de l’élément, bien mis en évidence par ce titre : « Pugilat à l’Assemblée Nationale, Encore Me Djibril War ! ». La restitution de la version   des  faits,  non fidèle à la réalité travestie ( il n’y avait pas de  pugilat défini comme une  bagarre à coups de poings)   était bien flagrante , occultant les images et sons de notre  allocution et  notre  rappel au Président de la Plénière   les dispositions du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale qui renvoient au respect des  règles de discipline , de courtoisie  et les sanctions encourues en cas d’attaque personnelle,  interruption d’un collègue ,  à savoir le rappel à l’ordre, l’expulsion de force , et la suspension. Au contraire, le présentateur    faisait la part belle à notre vis-à-vis, aidé en cela par le monteur des images, en sortant ses propos injurieux en notre endroit, et rendant inaudible   le son   de nos  répliques, nous présentant sous les dehors  d’un homme hors de lui, parce provoqué et atteint dans son honneur et sa dignité. Nous     avions  poliment  fait part à cette directrice par courrier SMS, (le dimanche  premier décembre  à 20 heures 27 précises) de notre  désapprobation quant au  traitement inéquitable de l’information si elle en est une, et notre décision de saisir le CORED ,le CNRA et la Justice. Alors, elle nous servit comme réponse : « Eh bien maitre allez-y. Ne tardez point. J’attends les notifications de vos avocats. On promeut la liberté de ton et d’action. Je n’accepte pas que l’on essaye de m’apprendre les règles qui régissent mon métier ! Vous verrez que vous serez seul sur ce terrain. Des arguments on n’en manque pas. On dirait que vous venez de vous réveiller après une longue hibernation. Vous voulez faire feu de tout bois. Eh bien, bienvenue Maître ! J’apprécie beaucoup le nouveau Djibril, combatif et déterminé.  J’aime bien les politiciens agités, car ils agrémentent nos journées moroses. »

Ne s’arrêtant pas en si bon chemin  des  représailles, pour notre mise à mort médiatique  elle avait inscrit   sur notre épitaphe, pardon, sur « l’écritel » des programmes diffusés par sa chaîne, toute la journée : « On ne voit nullement le nom de Maitre Djibril War sur le tableau de l’Ordre des Avocats ».  Elle avait repris cette information ( ?) sur la page twitter de son collègue, compère, chroniqueur  qui ne nous épargne guère. En effet, ce dernier ne s’était pas du tout  gêné de publier sur  sa page nos propos dénaturés, qu ‘il aurait subtilisés avec la complicité d’une personne , lors des débats  d’une  Commission Technique pourtant  tenus en huis clos . Sur cette même lancée destructrice, cette  chaîne de télévision nous avait encore  gratifié d’un élément  où nous interpellions le Ministre de la Culture et de la  Communication lors de son passage  à la Plénière  sur des points très importants comme le décret d’application  de la Loi sur le Code de la Presse, et  dénoncions  certaines dérives constatées dans  les médias et réseaux sociaux. En lieu et place, on eut  droit  à un mixage de la scène du « pugilat » avec  un acharnement sur notre personne , selon ces derniers  une   chronique ( ?) intitulée : « Assemblée Nationale, l’honorable dépité djibril war ,  dans  son monde à War ». Aucun qualificatif négatif, dégradant déversé sur nous  ne fut de trop :  « le député djibril war , un singulier, comme un cow boy dans un western ,un homme  de mauvaise foi, cohorte de faucons aux gènes autocratiques ,   déshonorable, député non du peuple , mais contre le peuple » de la part  du  commentateur du jour.  Est il nécessaire d’être journaliste, pour soutenir que le traitement qui  a été fait  de cet élément ne peut se réclamer d’un quelconque genre journalistique, à savoir un éditorial, un billet , même une satyre , encore moins une chronique ? En effet, la chronique est définie comme  un article de presse ( presse écrite  ou presse audio) ou une rubrique de radio  ou de télévision consacré à un domaine particulier de l’actualité. Elle a pour particularité d’être régulière ( quotidienne, hebdomadaire ..) et le plus souvent personnelle. Au vu des faits ci décrits et décriés, il appartiendra au CNRA, au CORED  de les apprécier   pour en donner les suites conséquentes, au regard des dispositions du Code de la Presse, à savoir les articles 11 « le journaliste et le technicien des médias doivent collecter et traiter l’information en toute honnêteté et en toute impartialité, dans le respect du Droit Public à l’information »  13 « le journaliste et le technicien des médias ne doivent pas déformer les faits, publier des informations, des documents, des images et des sons dont l’origine n’est pas connue d’eux, de dénaturer un texte, un document, une image, un son, ou l’opinion d’autrui » et  à travers le Code Pénal (Des Infractions Commises par Tous Moyens de Diffusion Publique – Article 248 jusqu’à 264).  La mise en garde du CORED à l’endroit de certains organes de presse qui illustrent leurs éléments par des images photographiques ou télévisuelles choquantes de  cadavres de personnes,  dont des compatriotes mortes par noyade au large des eaux de la Mauritanie )pose la problématique du droit à l’image face aux libertés d’expression et de l’information d’actualité. La règle du droit au respect de l’image  d’une personne se fonde sur l’article 9 du Code Civil. Ce droit est conféré à toute personne quelque soit sa notoriété. « La vie privée et l’image d’une personne ne sont pas des informations, qui par nature, sont celles auxquelles le public , devrait nécessairement  avoir accès  et que l’on pourrait publier en tant que telles. La publication  de toute image d’une personne à des fins de recherche du sensationnel et de toute indécence porte atteinte à la dignité de la personne représentée ». La Cour de Cassation française , la  Cour Européenne des Droits de l’Homme sont à travers de nombreuses décisions demeurent constantes dans leur position.     On prête à cette journaliste, d’être  une «  intouchable », car étant « une proche et protégée du pouvoir ». Cette rumeur savamment entretenue n’est elle pas la cause du refus de nombreux  journaux de la place qui nous avaient  opposé une fin de non recevoir  pour  publier notre texte de dénonciation ,  au nom d’une solidarité de « clan » , pardon de corps ? Au même moment ils ouvrent volontiers  leurs pages à des personnes qui à travers leurs contributions déversent leur haine viscérale mal contenue  citant nommément le Président de la République, des autorités , par des diatribes, insultes , offenses de toutes sortes. Le ton cinglant  et sarcastique   de madame la directrice  : «  maître, vous serez seul dans votre combat contre moi », n’est il  pas un son de cloche d’avertissement , voire une menace voilée ? Nous verrons bien.

S’agissant du débat stérile ,  en réalité un mauvais procès d’intention  dirigé contre nous à propos du  titre de « Maître » que nous nous  arrogeons alors que notre nom ne figure nullement sur le Tableau des avocats, nous rapporte t-on. Nous n’avions jamais dit que nous sommes avocat. Et nous  défions quiconque de nous prouver le contraire. La famille judiciaire est vaste. Elle comprend les avocats, les huissiers les notaires, les commissaires-priseurs et   nous les experts administrateurs judiciaires. Ils portent tous le titre de maître contrairement aux affirmations du chroniqueur et son  ami  député qui nous dénient ce titre, nous traitant même de « faux avocat, usurpateur de fonction ». Cela nous avait valu   pendant   un moment une lapidation médiatique  à outrance à travers  certains journaux relayés par les réseaux sociaux   de la part d’une meute nous déversant des insanités, via  son compte twitter et les réseaux sociaux, relayée par sa consœur , madame la directrice. .

Le métier d’expert administrateur judiciaire est aussi noble. Il est très difficile et délicat. Il requiert alors une parfaite maîtrise des règles de droit et de procédure : droit civil, commercial, bancaire, fiscal, droit foncier immobilier les suretés et les voies d’exécution, analyse et la gestion financière,  la comptabilité générale et analytique. Pour avoir ce titre, en plus d’un diplôme de troisième cycle, le postulant devra effectuer un pré stage de trois ans, suivi d’un stage de trois ans dans un cabinet, soit six ans au total et soutenir après un mémoire avant d’être inscrit au Tableau de l’Ordre National des Experts du Sénégal (ONES) dans la section commerciale en qualité de syndic  où figure bien notre nom depuis 2008. Dans l’exercice de leurs fonctions et dans l’enceinte des Cours et Tribunaux et lors des cérémonies solennelles,  ils devraient même porter le costume professionnel, celui des juges, comme c’est le cas en France et ailleurs . Nous sommes membre associé d’un grand cabinet juridique et fiscal. Nous  venons de soutenir         notre mémoire de fin de stage pour être admis et inscrit comme expert fiscal après sa validation. Nous sommes issus de parents , d’un père, et d’une mère, aujourd’hui disparus, des gens de foi, très croyants  venus du Walo   qui n’ont pas fait l’école française. Ils ont eu tous les honneurs ,  la reconnaissance et la  bénédiction  de leur autorité religieuse  le Saint  Homme  le Khalife Général des Tidianes  Serigne Cheikh Al Makhtoum  qui venait régulièrement  à la maison, et toutes les notabilités du Walo, comme l’Ancien Premier Ministre Feu Habib Thiam dans notre maison qui était bien le siège des walo walo et des Dahiras à Dakar.  Pur produit de l’École Publique , nous  avons grandi  dans un quartier de Dakar , Biscuiterie, Ouagou Niayes , Bene Tally,  qui a donné de nombreux cadres, ingénieurs, médecins,  ministres , députés. Pour notre parcours : un   baccalauréat obtenu d’office  en classe de Première, une Maîtrise en Droit ,des Études  de troisième cycle à Rouen et Caen  DESS, Gestion des Administrations et des Entreprises et de Préparation Aux Affaires  de l’Université et de l’Institut d’Administration des Entreprise  de CAEN, député, ancien président de la Commission des Lois, des droits humains, Président de la Commission des affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur et présentement  Président de la Commission Permanente des Règlements, des Privilèges et de Discipline du Parlement Pan Africain.  L ‘on voit  bien  que nous ne manquons point   d’arguments, autres que musculaires quand il s’agit  de   gens normaux et civilisés. Nous comprenons bien   la désolation et la peine chez  nos proches dans certaines situations. Nous  acceptons leurs reproches fondés lors de nos confrontations avec certaines personnes qui méprisent allègrement les règles non écrites de vie en société. Il faut le reconnaître, et c’est regrettable. Mais certains   comportements,  attitudes  vulgaires et lâches ,ne   nous laissent guère le choix. Et comme disait bien  un célèbre écrivain, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues : « le Vice fomente la guerre; la Vertu combat; s’ il n’y avait aucune vertu, nous aurions toujours la paix. »  Enfin, nous osons espérer  que ceux  qui ont pris l’option de la vie de rats , daigneront, pour une fois au moins se libérer de la répugnante toile des « courageux anonymes des réseaux sociaux », pour  sortir la tête des marécages pour  dire aux honnêtes citoyens qui ils sont, d’où ils viennent et ce qu’ils ont fait. Qu’ils  se découvrent  à la lumière du jour, sans cagoules, sans pseudonymes, bonne naissance oblige. L’information est un service public, qui relève du Domaine Sécuritaire de l’Etat, comme la Défense Nationale.  Le journaliste et le technicien des médias sont des délégataires de missions de service public Dans    leur noble   mission, ils doivent informer , utile, juste, vrai et équilibré. Ils ne sauraient utiliser leurs outils de travail  comme une arme de destruction  à des fins personnelles, pour porter  atteinte à la quiétude, l’honneur et la dignité d’honnêtes citoyens, pères et mères de famille.     Nous ferons toujours face à cette nouvelle forme d’agression  de terrorisme, d’où qu’elle  vienne et quel        qu’en soit le prix.

Maître Djibril War Expert Administrateur Judiciaire près les Cours et Tribunaux, membre l’Ordre National des Experts du Sénégal, (ONES).  wardjibril@yahoo.fr. Tel 772543876

Membre de l’Institut Français des Praticiens des Procédures Collectives, Paris