«La République du Sénégal garantit à tous les citoyens les libertés individuelles fondamentales. Ces libertés et droits sont notamment : les libertés civiles et politiques ,à savoir liberté d’opinions, liberté de presse, le droit à l’information plurielle » (article 9 de la Constitution).
« Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte à l’honneur et à la considération d’autrui, ni l’ordre public » (article 10 de la Constitution).
« La création d’un organe de presse pour l’information politique, économique, culturelle, sportive, sociale, récréative, ou scientifique est libre et n’est soumise à aucune autorisation préalable. Le régime de la presse est fixé par la loi » (article 11 de la constitution).
À coté de ces dispositions constitutionnelles, qui garantissent à la fois la liberté d’information, de presse et les droits reconnus au citoyen, le législateur sénégalais a aussi mis en place un cadre juridique qui définit les droits, les devoirs ainsi que les obligations des journalistes, et des techniciens de médias dans l’exercice de leurs fonctions. On peut citer le Code de la Presse (la loi 16/27 du mardi 20 juin 2017) non encore effectif en l’absence de décret d’application, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) (loi 2006/04 du 04 janvier 2006), le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et la Déontologie (CORED) « le Tribunal des Pairs », chargés de veiller au strict respect des règles de déontologie dans le traitement de l’information, et le Code Pénal qui sanctionne les infractions commises par tous moyens de diffusion publique (art 248 à 264).
Devrait on rappeler aussi que « La Personne Humaine est sacrée. Elle est inviolable. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger » ( Aticle 7 de la Constitution ) ?
La profession de journaliste, quel noble métier. Les vrais professionnels de l’information, dans la poursuite de leur mission sacerdotale ont fait leur cette règle non écrite d’un grand humaniste et écrivain , le prêtre François Rabelais : « ‘’Fais ce que tu voudras’’ , parce que les gens libres, bien nés, bien instruits, conversant en compagnie honnête,, ont par nature un instinct et un aiguillon , qui toujours les pousse à accomplir des faits vertueux et les éloigne du vice, aiguillon qu’ils nommaient honneur. »
Il est malheureux et triste aujourd’hui de constater hélas au quotidien ,des faits , des dérives inqualifiables commis par certains acteurs de presse sur la personne d’honnêtes citoyens, cela au mépris des règles et des dispositions citées ci-dessus .
Notre cas , parmi de nombreux, en est une parfaite illustration. Pour rappel, la Directrice d’une chaine de télévision de la place, après plusieurs tentatives infructueuses nous avait joint à travers le téléphone d’un collègue député à l’Assemblée, dans la matinée du samedi 30 novembre 2019, pour nous inviter à une émission. Nous lui avions poliment demandé le format et les modalités de l’émission, non sans lui avoir fait la remarque sur ses procédés contraires à la déontologie. En effet, le stratagème de cet organe de presse consistait à faire participer dans le cours de l’émission, une tierce personne sans en informer l’invité, qui souvent est un antagoniste, adversaire politique de ce dernier qui intervenait dans le débat et en profitait pour solder des comptes avec ce dernier ,le couvrant d’injures et d’insanités . Beaucoup de personnes, ont fait les frais de tels agissements. La directrice nous rétorqua que nous n’avons pas de leçon à lui donner. Et c’est plus tard que nous avions été informé de la rediffusion d’un élément qui avait été diffusé auparavant en direct, n’étant plus d’actualité, qui relatait un différend verbal qui nous avait opposé à un collègue député dans l’Hémicycle. Les téléspectateurs avaient relevé avec indignation , le traitement inégalitaire de l’élément, bien mis en évidence par ce titre : « Pugilat à l’Assemblée Nationale, Encore Me Djibril War ! ». La restitution de la version des faits, non fidèle à la réalité travestie ( il n’y avait pas de pugilat défini comme une bagarre à coups de poings) était bien flagrante , occultant les images et sons de notre allocution et notre rappel au Président de la Plénière les dispositions du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale qui renvoient au respect des règles de discipline , de courtoisie et les sanctions encourues en cas d’attaque personnelle, interruption d’un collègue , à savoir le rappel à l’ordre, l’expulsion de force , et la suspension. Au contraire, le présentateur faisait la part belle à notre vis-à-vis, aidé en cela par le monteur des images, en sortant ses propos injurieux en notre endroit, et rendant inaudible le son de nos répliques, nous présentant sous les dehors d’un homme hors de lui, parce provoqué et atteint dans son honneur et sa dignité. Nous avions poliment fait part à cette directrice par courrier SMS, (le dimanche premier décembre à 20 heures 27 précises) de notre désapprobation quant au traitement inéquitable de l’information si elle en est une, et notre décision de saisir le CORED ,le CNRA et la Justice. Alors, elle nous servit comme réponse : « Eh bien maitre allez-y. Ne tardez point. J’attends les notifications de vos avocats. On promeut la liberté de ton et d’action. Je n’accepte pas que l’on essaye de m’apprendre les règles qui régissent mon métier ! Vous verrez que vous serez seul sur ce terrain. Des arguments on n’en manque pas. On dirait que vous venez de vous réveiller après une longue hibernation. Vous voulez faire feu de tout bois. Eh bien, bienvenue Maître ! J’apprécie beaucoup le nouveau Djibril, combatif et déterminé. J’aime bien les politiciens agités, car ils agrémentent nos journées moroses. »
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin des représailles, pour notre mise à mort médiatique elle avait inscrit sur notre épitaphe, pardon, sur « l’écritel » des programmes diffusés par sa chaîne, toute la journée : « On ne voit nullement le nom de Maitre Djibril War sur le tableau de l’Ordre des Avocats ». Elle avait repris cette information ( ?) sur la page twitter de son collègue, compère, chroniqueur qui ne nous épargne guère. En effet, ce dernier ne s’était pas du tout gêné de publier sur sa page nos propos dénaturés, qu ‘il aurait subtilisés avec la complicité d’une personne , lors des débats d’une Commission Technique pourtant tenus en huis clos . Sur cette même lancée destructrice, cette chaîne de télévision nous avait encore gratifié d’un élément où nous interpellions le Ministre de la Culture et de la Communication lors de son passage à la Plénière sur des points très importants comme le décret d’application de la Loi sur le Code de la Presse, et dénoncions certaines dérives constatées dans les médias et réseaux sociaux. En lieu et place, on eut droit à un mixage de la scène du « pugilat » avec un acharnement sur notre personne , selon ces derniers une chronique ( ?) intitulée : « Assemblée Nationale, l’honorable dépité djibril war , dans son monde à War ». Aucun qualificatif négatif, dégradant déversé sur nous ne fut de trop : « le député djibril war , un singulier, comme un cow boy dans un western ,un homme de mauvaise foi, cohorte de faucons aux gènes autocratiques , déshonorable, député non du peuple , mais contre le peuple » de la part du commentateur du jour. Est il nécessaire d’être journaliste, pour soutenir que le traitement qui a été fait de cet élément ne peut se réclamer d’un quelconque genre journalistique, à savoir un éditorial, un billet , même une satyre , encore moins une chronique ? En effet, la chronique est définie comme un article de presse ( presse écrite ou presse audio) ou une rubrique de radio ou de télévision consacré à un domaine particulier de l’actualité. Elle a pour particularité d’être régulière ( quotidienne, hebdomadaire ..) et le plus souvent personnelle. Au vu des faits ci décrits et décriés, il appartiendra au CNRA, au CORED de les apprécier pour en donner les suites conséquentes, au regard des dispositions du Code de la Presse, à savoir les articles 11 « le journaliste et le technicien des médias doivent collecter et traiter l’information en toute honnêteté et en toute impartialité, dans le respect du Droit Public à l’information » 13 « le journaliste et le technicien des médias ne doivent pas déformer les faits, publier des informations, des documents, des images et des sons dont l’origine n’est pas connue d’eux, de dénaturer un texte, un document, une image, un son, ou l’opinion d’autrui » et à travers le Code Pénal (Des Infractions Commises par Tous Moyens de Diffusion Publique – Article 248 jusqu’à 264). La mise en garde du CORED à l’endroit de certains organes de presse qui illustrent leurs éléments par des images photographiques ou télévisuelles choquantes de cadavres de personnes, dont des compatriotes mortes par noyade au large des eaux de la Mauritanie )pose la problématique du droit à l’image face aux libertés d’expression et de l’information d’actualité. La règle du droit au respect de l’image d’une personne se fonde sur l’article 9 du Code Civil. Ce droit est conféré à toute personne quelque soit sa notoriété. « La vie privée et l’image d’une personne ne sont pas des informations, qui par nature, sont celles auxquelles le public , devrait nécessairement avoir accès et que l’on pourrait publier en tant que telles. La publication de toute image d’une personne à des fins de recherche du sensationnel et de toute indécence porte atteinte à la dignité de la personne représentée ». La Cour de Cassation française , la Cour Européenne des Droits de l’Homme sont à travers de nombreuses décisions demeurent constantes dans leur position. On prête à cette journaliste, d’être une « intouchable », car étant « une proche et protégée du pouvoir ». Cette rumeur savamment entretenue n’est elle pas la cause du refus de nombreux journaux de la place qui nous avaient opposé une fin de non recevoir pour publier notre texte de dénonciation , au nom d’une solidarité de « clan » , pardon de corps ? Au même moment ils ouvrent volontiers leurs pages à des personnes qui à travers leurs contributions déversent leur haine viscérale mal contenue citant nommément le Président de la République, des autorités , par des diatribes, insultes , offenses de toutes sortes. Le ton cinglant et sarcastique de madame la directrice : « maître, vous serez seul dans votre combat contre moi », n’est il pas un son de cloche d’avertissement , voire une menace voilée ? Nous verrons bien.
S’agissant du débat stérile , en réalité un mauvais procès d’intention dirigé contre nous à propos du titre de « Maître » que nous nous arrogeons alors que notre nom ne figure nullement sur le Tableau des avocats, nous rapporte t-on. Nous n’avions jamais dit que nous sommes avocat. Et nous défions quiconque de nous prouver le contraire. La famille judiciaire est vaste. Elle comprend les avocats, les huissiers les notaires, les commissaires-priseurs et nous les experts administrateurs judiciaires. Ils portent tous le titre de maître contrairement aux affirmations du chroniqueur et son ami député qui nous dénient ce titre, nous traitant même de « faux avocat, usurpateur de fonction ». Cela nous avait valu pendant un moment une lapidation médiatique à outrance à travers certains journaux relayés par les réseaux sociaux de la part d’une meute nous déversant des insanités, via son compte twitter et les réseaux sociaux, relayée par sa consœur , madame la directrice. .
Le métier d’expert administrateur judiciaire est aussi noble. Il est très difficile et délicat. Il requiert alors une parfaite maîtrise des règles de droit et de procédure : droit civil, commercial, bancaire, fiscal, droit foncier immobilier les suretés et les voies d’exécution, analyse et la gestion financière, la comptabilité générale et analytique. Pour avoir ce titre, en plus d’un diplôme de troisième cycle, le postulant devra effectuer un pré stage de trois ans, suivi d’un stage de trois ans dans un cabinet, soit six ans au total et soutenir après un mémoire avant d’être inscrit au Tableau de l’Ordre National des Experts du Sénégal (ONES) dans la section commerciale en qualité de syndic où figure bien notre nom depuis 2008. Dans l’exercice de leurs fonctions et dans l’enceinte des Cours et Tribunaux et lors des cérémonies solennelles, ils devraient même porter le costume professionnel, celui des juges, comme c’est le cas en France et ailleurs . Nous sommes membre associé d’un grand cabinet juridique et fiscal. Nous venons de soutenir notre mémoire de fin de stage pour être admis et inscrit comme expert fiscal après sa validation. Nous sommes issus de parents , d’un père, et d’une mère, aujourd’hui disparus, des gens de foi, très croyants venus du Walo qui n’ont pas fait l’école française. Ils ont eu tous les honneurs , la reconnaissance et la bénédiction de leur autorité religieuse le Saint Homme le Khalife Général des Tidianes Serigne Cheikh Al Makhtoum qui venait régulièrement à la maison, et toutes les notabilités du Walo, comme l’Ancien Premier Ministre Feu Habib Thiam dans notre maison qui était bien le siège des walo walo et des Dahiras à Dakar. Pur produit de l’École Publique , nous avons grandi dans un quartier de Dakar , Biscuiterie, Ouagou Niayes , Bene Tally, qui a donné de nombreux cadres, ingénieurs, médecins, ministres , députés. Pour notre parcours : un baccalauréat obtenu d’office en classe de Première, une Maîtrise en Droit ,des Études de troisième cycle à Rouen et Caen DESS, Gestion des Administrations et des Entreprises et de Préparation Aux Affaires de l’Université et de l’Institut d’Administration des Entreprise de CAEN, député, ancien président de la Commission des Lois, des droits humains, Président de la Commission des affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur et présentement Président de la Commission Permanente des Règlements, des Privilèges et de Discipline du Parlement Pan Africain. L ‘on voit bien que nous ne manquons point d’arguments, autres que musculaires quand il s’agit de gens normaux et civilisés. Nous comprenons bien la désolation et la peine chez nos proches dans certaines situations. Nous acceptons leurs reproches fondés lors de nos confrontations avec certaines personnes qui méprisent allègrement les règles non écrites de vie en société. Il faut le reconnaître, et c’est regrettable. Mais certains comportements, attitudes vulgaires et lâches ,ne nous laissent guère le choix. Et comme disait bien un célèbre écrivain, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues : « le Vice fomente la guerre; la Vertu combat; s’ il n’y avait aucune vertu, nous aurions toujours la paix. » Enfin, nous osons espérer que ceux qui ont pris l’option de la vie de rats , daigneront, pour une fois au moins se libérer de la répugnante toile des « courageux anonymes des réseaux sociaux », pour sortir la tête des marécages pour dire aux honnêtes citoyens qui ils sont, d’où ils viennent et ce qu’ils ont fait. Qu’ils se découvrent à la lumière du jour, sans cagoules, sans pseudonymes, bonne naissance oblige. L’information est un service public, qui relève du Domaine Sécuritaire de l’Etat, comme la Défense Nationale. Le journaliste et le technicien des médias sont des délégataires de missions de service public Dans leur noble mission, ils doivent informer , utile, juste, vrai et équilibré. Ils ne sauraient utiliser leurs outils de travail comme une arme de destruction à des fins personnelles, pour porter atteinte à la quiétude, l’honneur et la dignité d’honnêtes citoyens, pères et mères de famille. Nous ferons toujours face à cette nouvelle forme d’agression de terrorisme, d’où qu’elle vienne et quel qu’en soit le prix.
Maître Djibril War Expert Administrateur Judiciaire près les Cours et Tribunaux, membre l’Ordre National des Experts du Sénégal, (ONES). wardjibril@yahoo.fr. Tel 772543876
Membre de l’Institut Français des Praticiens des Procédures Collectives, Paris