Le Liberia a atteint avec succès l’échéance du jeudi 14 janvier 2016. C’est à cette date qu’a été révolue la période de quarante-deux jours – deux fois la durée d’incubation maximum de vingt-et-un jours pour la maladie – à l’issue de laquelle le pays a pu être déclaré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) officiellement débarrassé d’Ebola. Le pays entre maintenant dans une période de « surveillance renforcée » pendant quatre-vingt-dix jours.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pourtant choisi la prudence et a insisté sur le fait que cela ne signifiait pas que l’épidémie en Afrique de l’Ouest était à présent terminée. Bien lui en a pris, car dès le lendemain, vendredi 15 janvier, un nouveau cas a été confirmé en Sierra Leone. Les autorités sierra-leonnaises ont indiqué qu’il s’agit d’une étudiante, décédée à une date non précisée à Magburaka, dans le district de Tonkolili au nord du pays. La chaîne de transmission du virus Ebola en Sierra Leone était considérée comme interrompue depuis le 7 novembre 2015.
Le dernier kilomètre est toujours le plus difficile, mais l’espoir est grand de voir s’arrêter définitivement, en 2016, l’épidémie sans précédent qui a débuté en décembre 2013, et qui a entraîné 28 637 cas, dont 11 315 mortels. Reste aujourd’hui la menace résiduelle de petites flambées d’infections, notamment à l’occasion de la réactivation du virus chez des survivants qui l’hébergent encore en eux, notamment dans le sperme – où il peut y demeurer pendant neuf mois –, alors qu’ils paraissent en bonne santé.