Les acteurs de la filière alertent sur l’avenir de leur secteur. L’Interprofession Cajou du Sénégal (ICAS) a convié ses membres à Toubacouta à un atelier de réflexion pour sortir la filière de cette crise sans précédent et lancent un appel aux autorités.
Selon le président de l’ICAS, Boucar Kounta: « Aucune unité de production de l’anacarde n’est fonctionnelle. Tout est fermé. Faute de productions et d’accès à ces produits. Ce qui entraine une perte de 3000 emplois au Sénégal. Beaucoup de pères de familles connaissent des difficultés, parce qu’ils comptaient sur ces productions pour nourir leurs familles ».
A cela s’ajoute, liste-t-il : « les contrats signés ne sont pas honorés. Beaucoup d’acteurs ont des difficultés avec les institutions financières mais également avec les partenaires avec qui ils travaillent. Mais on a espoir, parce qu’on a eu une rencontre avec les ministres de l’Industrie et du Commerce qui a pris des solutions fermes pour accompagner la filière. »
C’est pourquoi, cette importante rencontre statutaire de l’ICAS campe aussi les arcanes du plaidoyer des acteurs, pratiquement les transformateurs de la noix de cajou, alertant sur la « prédation » d’exportateurs étrangers, « notamment les Indiens et Chinois pour ne pas les citer, qui achètent au prix fort les noix aux producteurs compromettant ainsi les industriels locaux dont certains vont fermer parce qu’ils ne trouvent plus de noix chez les producteurs ».
Ce cri du cœur traverse telle une onde de choc les travaux dont le but, outre le « but de rendre plus efficient et efficace l’Interprofession Cajou du Sénégal dans ses fonctionnement, opération et gouvernance » et « d’amener l’Etat à se solidariser à la filière qui doit être un secteur de souveraineté comme au Bénin et en Côte d’Ivoire, ce d’autant que la production de cajou a connu une forte baisse partout dans le monde du fait du réchauffement climatique ».
Pour en revenir aux statut et règlement intérieur, il est question de leur revue, de recueil d’observations et de points d’amélioration, de la stabilisation des statuts et règlement intérieur, restitution et validation, d’échanges en plénière sur le modèle des cadres régionaux et des collèges nationaux, de synthèse et résolutions, ainsi que la revue des cumuls de postes et présentation des avantages et inconvénients sur la gouvernance.