Guy Nzouba-Ndama quitte le « perchoir ». Il était pourtant l’un des hommes forts du régime. Pourquoi une telle décision?Mini séisme politique au Gabon, et coup dur pour le pouvoir. Guy Nzouba-Ndama présidait l’Assemblée nationale depuis près de vingt ans. A ce titre, il était la troisième personnalité du régime. A 69 ans, il était considéré comme une des rares reliques héritées d’Omar Bongo Ondimba qui gardait encore le temple. Sa démission n’est pas une grande surprise. Tout le monde savait qu’il y a une rébellion au sein du Parti démocratique gabonais, au pouvoir. La grogne est menée par des députés censés apporter leur soutien au gouvernement et au président de la République. Guy Nzouba-Ndama était soupçonné, à tort ou à raison, d’être le chef de ces députés frondeurs qui ont fini par être exclus du parti. Les gestes de désamour entre le pouvoir et le président de l’Assemblée nationale étaient nombreux. Finalement, Guy Nzouba-Ndama a claqué la porte. Son départ laisse craindre une crise institutionnelle au sommet de l’Etat. Mais selon les textes de l’Assemblée nationale, le parti majoritaire doit proposer un candidat qui doit être voté en séance plénière. Le PDG, majoritaire à l’Assemblée nationale, ne craint en principe rien. Il reste qu’il circule une longue liste des députés sur le point de quitter le parti.