Très remontés les étudiants de l’Université Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass sont descendus dans la rue ce lundi matin pour protester contre les difficiles conditions d’études dont ils sont confrontés au sein de leur établissement scolaire. Ces derniers ont à cet effet barrer la route nationale pendant plusieurs heures en brûlant des pneus pour disent ils faire réagir les autorités concernées à trouver de solutions le plus rapidement possible.
« Aujourd’hui, c’est la masse estudiantine qui s’est exprimée parce que nous avons des problèmes depuis le début de l’ouverture de cette université. Nous avons rencontré les autorités pour essayer de les régler, mais ces dernières ont préféré faire la sourde oreille face à nos revendications », a d’emblée martelé, Alpha Sow, étudiant en licence protection phytosanitaire. Le chargé de communication de l’amicale des étudiants de l’USSEIN d’ajouter que le nombre pléthorique d’étudiants orientés cette année dans cet établissement universitaire complique davantage la situation en plus du manque d’eau criard constaté depuis plusieurs jours dans les restos.« Nous sommes confrontés à un problème d’eau potable c’est-à-dire si vous allez tout de suite au restaurant, il n’y a pas d’eau pour boire. Nous pensons que cela est anormal, car il est impensable qu’un étudiant prenne son déjeuner dans le restaurant et après il peine à avoir de quoi étancher sa soif. En plus, l’année dernière, nous étions au nombre de 800, mais cette année-ci avec les nouveaux bacheliers, l’effectif est passé à plus de 1 344 étudiants pour un restaurant qui n’a que 136 places devant accueillir ce nombre là. Nous ne sommes dans de bonnes conditions. Et enfin, l’université fait face à la route nationale. Au moment où je vous parle, l’administration n’a encore rien fait pour que des ralentisseurs soient érigés sur cet axe routier. Du coup, les accidents de la circulation y sont très récurrents… », a-t-il ajouté. Ces apprenants refusent par ailleurs toute communication avec les autorités internes qu’ils jugent incapables de satisfaire leurs doléances.
Aux dernières nouvelles trois d’entre eux ont été arrêtés et conduits au commissariat de Kaolack.
Aliou ndong correspondant