Accueil A la une Sénégal / Gambie : la frontière entre les 2 pays toujours fermée

Sénégal / Gambie : la frontière entre les 2 pays toujours fermée

Les frontières entre le Sénégal et la Gambie sont loin d’être rouvertes. Si Dakar souhaite que le blocus qui dure depuis trois mois soit levé rapidement, il faudra, avant tout, de nouvelles discussions, autant avec les autorités gambiennes qu’avec les transporteurs du Sénégal. Les deux pays ont discuté ce dimanche, la délégation de Banjul exigeait une réouverture immédiate, elle n’a pas obtenu gain de cause.

Quatorze longues heures de discussions ont permis d’aboutir à un simple procès-verbal dans lequel il est indiqué que les onze points abordés – notamment la réouverture des frontières, la construction du pont sur le fleuve Gambie, la coopération judiciaire ou encore la pêche – devront être à nouveau négociés.

Les deux pays ne s’entendent que sur un point : la nécessité d’instaurer un véritable dialogue. Saliou Ndiaye, ambassadeur du Sénégal en Gambie, a lu ce procès-verbal : « Décision des deux délégations : se retrouver à Dakar pour échanger afin de trouver des solutions communes aux difficultés dans l’intérêt des deux peuples ».

Garanties de Banjul

Principal point de crispation : les frontières. Dakar a refusé que le terme « blocus » apparaisse dans le procès-verbal. Si la volonté de rouvrir les postes douaniers le plus rapidement possible est évoquée, les autorités du Sénégal attendent visiblement des garanties de Banjul. Mankeur Ndiaye, ministre sénégalais des Affaires étrangères : « Nous nous sommes engagés également à tout mettre en œuvre pour que le trafic revienne à la normale en rapport avec tous les acteurs qui sont concernés sur le terrain ».

Mais aucun chronogramme n’est encore établi, selon le ministre : « Nous espérons que ça pourra se faire le plus rapidement possible ». La délégation gambienne venue avec un seul objectif, obtenir la réouverture des frontières, repart donc avec l’obligation de respecter une feuille de route. Pour l’obtenir, des négociations doivent se tenir au plus tard d’ici fin juillet 2016. Le bras de fer est donc loin d’être terminé.

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