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Transfert d’argent au Sénégal : Arnaque, justice, loi, menace , cris du cœur ,… du tout dans ce secteur malade. Le RENAPTA appelle au secours

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Le Réseau National des Prestataires de  transferts d’Argent (RENAPTA ) crie au scandale et parle d’une arnaque mûrement orchestrée par les services de transferts . Les responsables dudit réseau qui évoquent une perte de plusieurs milliards par an interpellent les autorités pour l’application de la loi qui régit ce métier. Face à la presse à Touba, le RENAPTA  annonce une tournée nationale pour rencontrer les guides religieux.

 

7infos.com met à votre disposition la note liminaire du Point de presse du RENAPTA

organisé par  sa Cellule de TOUBA Sis au quartier Darou Marnane
Le Samedi 14/05/2016

 

Texte

Chers invités,
Chers journalistes,
Chers membres,

Nous voici à nouveau réunis aujourd’hui pour faire le point sur la situation de notre engagement pour l’assainissement du secteur des Transferts d’Argent au Sénégal.

Au mois d’octobre 2015 à Dakar, nous vous faisions déjà part des graves menaces du secteur et notre volonté de les éradiquer, lors d’un Point de Presse tenu à la Mairie de Dieupeul Derklé.

Depuis lors nous nous attelons à cette tache, pas facile certes, mais menée avec une détermination sans faille en compagnie de tous les prestataires établis dans le territoire national.

Serigne Gaye Sg RENAPTA

 

https://youtu.be/irczmz4oOu0

 

L’objectif de RENAPTA, faut il le rappeler, est de sensibiliser, informer et former les prestataires afin qu’ils s’intègrent mieux dans cette activité très prometteuse, mais hélas, gangrénée par des opérateurs véreux qui ne cherchent qu’à se remplir les poches sans aucune scrupule, au détriment de nous, acteurs principaux.

Ensuite, Il s’agit d’amener les décideurs à se pencher sur ce secteur afin que chacun des acteurs puisse jouer sa partition sans porter préjudice aucune aux autres.

Et enfin, obliger les opérateurs véreux à se ranger ou disparaître carrément du secteur.

Spécifiquement, Renapta lutte pour :

– Le respect de la réglementation ;
– La sécurité de nos ressources mises dans l’exploitation du transfert ;
– La couverture des risques du métier ;

C’est la raison pour laquelle, depuis sa création, Renapta a décliné son plan d’action sous trois axes majeurs :

– La massification du réseau par l’installation de Cellules partout au Sénégal ;
– Une large communication pour la sensibilisation des prestataires et des usagers ;
– Une démarche administrative auprès des autorités étatiques, bancaires et monétaires.

 

Femme membre du RENAPTA nationale Wolof

https://youtu.be/jml4AZrHzVI

Concernant la massification, Renapta est forte aujourd’hui de 16 cellules et Comités Ad hoc, dont celle de Touba où nous sommes aujourd’hui. Elles sont réparties entre Dakar et les régions avec un nombre de 2 000 membres.

Dans le cadre de la sensibilisation également, tous les moyens sont actuellement utilisés pour passer nos messages : communiqués, points de presse, plateaux télévisés, puces sms etc. Et ce travail porte ses fruits de manière incontestable.

Pour les démarches auprès des autorités aussi, nous avons pu rencontrer l’OQSF, la DMC, l’APBEF, certaines banques et la Banque Centrale.

Concernant cette dernière, nous l’avons saisie le 23/10/2015 par lettre. Sous forme de mémorandum du secteur, nous avons listé tous nos griefs contre ces opérateurs véreux.

C’est le 30/03/2016 que la Banque Centrale a accepté de nous rencontrer et lors de cette réunion, nous avons été informés d’une nouvelle instruction n°13 du 10/11/2015 qui devrait entrer en vigueur le 15/05/2016.

Cette instruction vient rectifier un vide juridique qui a été exploité par des opérateurs véreux pour se faire beaucoup d’argent sur le dos des prestataires.

Mais, me diriez-vous, pourquoi nous insistons sur le caractère frauduleux
dans le transfert d’argent ?

Le transfert est une activité de circulation de la monnaie entre les populations et du coup il est régi par les lois de l’UEMOA et contrôlée par la Banque Centrale.

Elle est de ce fait spécifiquement du domaine des banques qui doivent sécuriser cette circulation pour le bien être de l’économie des pays membres.

Mais qu’est ce qui se passe au Sénégal ?
L’opérateur technique, créateur du logiciel, le met à la disposition d’une banque. Ce logiciel produit des codes destinés à être commercialisés par les banques et les structures qu’elles agréent.

Alors l’opérateur technique, non content déjà de gagner sur toutes commissions générées par la banque, se mue en une autre société commerciale pour se faire agréée comme Distributeur encore et utiliser sa plateforme technique pour créer son propre sous réseau parallèle et donne lui-même des agréments directs à des Sous Distributeurs.

L’opérateur, gagne d’abord 4% sur tous frais payés par le client lors d’une transaction. Il reste 96 %

Ensuite, il se partage encore 66% avec la banque et le reste 30% est destiné aux prestataires. Cela n’est il pas suffisant comme gain licite ?

Non !

Baye Cheikh Lo RENAPTA cellule de Touba

VIDEO          ( wolof )

https://youtu.be/o5qFsJTiJS8

En créant un sous réseau parallèle, il prend les 30% accordés par la banque aux prestataires et les sous traitent à des Sous distributeurs. Il retient 4% de la commission normale destinée aux prestataires pour ne lui rétribuer que 26%.

Cet état de fait concerne tous les intermédiaires que ce soit INTERLINQ avec WARI et BOSS avec JONIJONI.

Mais particulièrement, WARI, malgré tout cela encore, à partir de son sous réseau parallèle, institut une autre forme de vole par des retenues sur chacun des comptes des Sous Distributeurs qu’ils agréent :

99 FCFA par compte et chaque jour.

Un petit calcul : 99 FCFA * 60 000 points services* 360 jours = 2 138 000 000 FCFA. Ce montant est prélevé non pas sur les commissions générées mais sur le capital investi. Même les jours non travaillés sont prélevés !

1 FCFA par transaction pour son fonds social :

Modique somme direz certains !

Mais un petit calcul : 1 FCFA à l’envoi, 1 FCFA au retrait font 2 FCFA. Pour 100 transactions nous aurons 100 *2 FCFA* 60000 points services*360 jours = 4 320 000 000 FCFA

Ces deux montants ajoutés aux 4% déjà retenus sur la commission normale de 30% des Sous Distributeurs vous donnent une idée de l’arnaque dans le secteur des transferts d’argent !
En plus de ces arnaques, à chaque fois que votre compte est trop garni et que vous voudriez y prélever pour alimenter la Caisse tenue dans le point, il faut encore payer jusqu’à 2 000 FCFA pour chaque retrait de votre propre argent !

Pour ceux qui utilisent des portables, non seulement il faut acheter du crédit pour passer des transactions, mais de temps à autre votre compte est directement ponctionné pour remboursement de SMS sans aucune forme de procès.

Vous comprendrez pourquoi alors, cette nouvelle instruction, sonne comme un ouf de soulagement pour nous !

Cette instruction décide entre autres, que les Distributeurs et Sous Distributeurs deviennent des Sous Agents de Banque.

Dés lors, toutes les mesures prises contre le blanchiment d’argent, la lutte contre le financement du terrorisme, la lutte contre le trafic de devises, s’appliquent désormais.aux points services

Cela nécessitera évidemment une formation de tous les acteurs, mais RENAPTA, s’attèle dés maintenant, à prendre en charge ce volet en partenariat avec tous les organismes d’appui à la formation, les banques et la Banque Centrale.

Par ailleurs, l’instruction décide que désormais, il n y aura plus d’intermédiaires, de sous traitants, de « ADOU KALPES », dans le secteur du transfert d’argent.

Tout retourne à l’orthodoxie à savoir les banques et les SFD, UNIQUEMENT !!!!!

Seules les banques et les SFD sont habilités à exploiter le transfert d’argent et ils sont également les seuls à en octroyer l’agrément aux SOUS AGENTS.

Donc tous les intermédiaires comme INTERLINQ pour WARI et BOSS pour JONIJONI doivent immédiatement cesser d’octroyer des agréments de Sous Distributeurs. Ils ne doivent plus continuer d’exploiter leur sous réseau parallèle et frauduleux.

INTERLINQ et BOSS doivent immédiatement virer tous leurs sous réseaux dans les banques !

Ce faisant, finie la retenue de 4% sur les commissions des distributeurs, finies les ponctions de 99 FCFA sur les comptes, finis les prélèvements de 1 FCFA sur les transactions, finis les remboursements de SMS !

Chers amis prestataires, nous avons obtenu une loi mais son application reste plus qu’incertaine !

Certes les banques ne peuvent déroger à la règle édictée par la Banque Centrale, mais certains opérateurs voudront persister à maintenir leur réseau frauduleux.

Mais nous ne nous laisserons pas faire ! Il n y a aucune exception pour l’application de la loi ! Pas de hors la loi cette fois ci !

Nous interpellons les autorités de ce pays !
Nous interpellons Son Excellence, Monsieur Le Président de la République !
Nous interpellons Monsieur le Premier Ministre !
Nous interpellons Monsieur le Ministre des Finances du Sénégal !
Nous interpellons Monsieur le Directeur Générale de la Banque Centrale !

Nous n’accepterons aucune forfaiture et nous savons comment nous faire respecter !

Il y a une réelle velléité de rapport de force de certains opérateurs qui comptent refuser de se soumettre à la loi en passant par des fourberies dont ils sont maîtres !

Nous leur disons que leur activité illicite prendra fin in chalah à partir du 15/05/2016 avec l’application de cette instruction !

Nous demandons à toutes les cellules, à tous les Comités ad hoc à se mobiliser dans toutes les régions !

Que nous tous soyons attentifs au mot d’ordre de RENAPTA ! La loi doit être appliquée dans toute sa rigueur à tout le monde !

Que cela soit clair ! Nous n’accepterons plus d’être à la merci d’opérateurs voleurs et nous sommes prêts à toutes actions utiles pour nous faire entendre et nous faire respecter !

Pour terminer, nous lançons un appel aux prestataires. Que désormais, personne ne passe par des intermédiaires pour avoir un agrément de transfert d’argent.

Il faut tous aller vers les banques pour s’assurer de la totalité de vos commissions, pour éviter des ponctions injustifiées et frauduleuses !

Par ailleurs, nous lançons un cri d’au secours aux autorités étatiques et monétaires pour qu’ils statuent rapidement sur les deux autres questions restantes :

la sécurité des plateformes de transfert
mais surtout sur la couverture des risques.

Nous perdons énormément d’argent dans des cas de voles jamais remboursés et on ne sait qui est fautif. Notre négligence est à chaque fois évoquée alors qu’autant les pirates que les administrateurs des backs office qui réinitialisent nos log in et mots de passe, peuvent en être les auteurs.

Enfin, nous avisons tous les prestataires qu’ils ne doivent pas perdre patience, car tout le préjudice subi jusqu’ici et qui se chiffre à des milliards, toutes les ponctions injustifiées, seront tôt ou tard réparées !

Un collectif des victimes des opérateurs est mis sur pied et est entrain de collecter tous les cas de voles, d’arnaques sur les différents réseaux. Il est demandé à toute victime de faire constater par huissier les faits et de bien les documenter pour aider nos conseils juridiques.

Les cas sont recensés au numéro suivant :

Cheikh Ibra Fall Tambédou
(Service Contentieux) :
Tél : 77 366 59 26

A bon entendeur salut ! Et gare aux opérateurs véreux !

Je vous remercie.

Ensemble, nous vaincrons le démon !