Les habitants du quartier Nguiranéne, à Touba, ont organisé un point de presse pour tirer la sonnette d’alarme sur une situation qui, selon eux, n’a que trop duré. Depuis près de 20 ans, les travaux du marché Sokhna Asta Walo sont à l’arrêt, laissant un chantier inachevé qui engendre de graves problèmes d’insécurité et de congestion économique dans la ville sainte.
Un marché à l’abandon, une insécurité alarmante
Le site inachevé est devenu un foyer d’insécurité, particulièrement inquiétant pour les riverains. « Nous vivons dans une angoisse permanente. Cet endroit est devenu un refuge pour les malfaiteurs. Nos enfants tombent dans le vagabondage, la drogue, et d’autres mauvaises habitudes », a déclaré une habitante, visiblement émue. Un autre intervenant ajoute : « Pas plus tard qu’hier, un cadavre a été retrouvé sur le site. La nuit, personne n’ose s’y aventurier. »
Les mères de famille, en première ligne, déplorent également l’impact social : « Nos jeunes filles sont menacées. Ce marché aurait pu être un espace sécurisé et bénéfique pour nos activités, mais il est aujourd’hui un lieu de perdition. »
L’Urgence de Finaliser les Travaux
Au-delà de l’insécurité, le marché Sokhna Asta Walo représente une solution cruciale pour désengorger le marché Ocass de Touba, saturé et source d’embouteillages. « Tout le monde sait que le marché Ocass est surpeuplé. Ce projet, s’il est achevé, permettra de réorganiser l’activité commerciale et d’améliorer nos conditions de vie », ont insisté les intervenants.
Les habitants du quartier Nguiranéne de Touba s’interrogent sur les raisons de cet arrêt prolongé et interppellent le promoteur: « Lorsque vous avez commencé les travaux, avez vous obtenu l’autorisation et une lettre de garantie de l’état ? Pourquoi ces retards ? L’État a-t-il abandonné ce projet ? Si c’est le cas, que cela soit clairement dit ! »
Un Appel aux Autorités et au Chef de l’état
Dans un message adressé directement au Président de la République, les populations de Nguiranéne ont exprimé leur confiance, tout en demandant des actes concrets : « Monsieur le Président, nous avons tout fait pour vous soutenir. Aujourd’hui, nous avons besoin de votre aide. Finalisez ce marché pour soulager les souffrances des populations. »
Les habitants demandent également l’implication des autorités religieuses, en rappelant que des travaux antérieurs initiés sous l’égide du Khalife général ont toujours été réalisés sans crédit : « Le Khalife mobilise toujours des fonds avant d’entamer les travaux. Pourquoi ce chantier dépend-il de lettres de garantie ou d’autorisations ? »
Un appel à agir d’urgence
Avec ce cri du cœur, les populations de Nguiranéne espèrent que les autorités prendront la mesure de l’urgence : « Achever ce marché, c’est alléger nos souffrances, sécuriser nos enfants, et relancer l’activité économique à Touba. Nous ne pouvons plus attendre. »
Ce chantier inachevé, véritable épine dans le pied des habitants, reste un test pour l’engagement des autorités face aux préoccupations des citoyens.