Le lundi 15 janvier 2024 restera gravé dans l’agenda politique du Sénégal, alors que le Collectif des Candidats Recalés à la prochaine élection présidentielle du 25 février a pris l’initiative de se rendre au siège de l’Union Européenne pour exposer les nombreuses irrégularités constatées dans le processus de parrainage électoral.
Sous la direction énergique d’Aminata Touré et de Bougane Guèye, membres influents de ce collectif, la délégation a partagé avec l’Union Européenne les détails alarmants concernant le fichier électoral, financé en partenariat avec le Sénégal.
La candidate recalée Aminata Touré a souligné que le principal point de discorde réside dans le fichier électoral lui-même. Elle a déclaré sans équivoque : « Nous considérons que l’Union Européenne a contribué au financement du fichier qui a fait l’objet d’un consensus de tous les acteurs. » Selon elle, plusieurs problèmes majeurs ont émergé, notamment des parrains non identifiés, des clés inexploitables et des rejets massifs, illustrant un « processus fallacieux » qui semble viser l’élimination délibérée des candidats.
Mimi Touré a également été informée que le collectif n’a pas l’intention de rester passif face à ces irrégularités. Une plainte est actuellement en cours contre X pour falsification de clés et omission de parrains, marquant leur engagement à défendre leurs droits dans le processus électoral.
Bougane Guèye Dany, autre candidat recalé, a corroboré ces préoccupations en suggérant que la délégation est lieu de discuter avec l’Union Européenne sur les signes précurseurs d’un possible chaos électoral. Il a insisté sur l’importance cruciale d’identifier le type de fichier électoral utilisé par le Conseil Constitutionnel, accusant le président Macky Sall de vouloir semer le chaos. Cependant, il a affirmé que le collectif ne cédera pas à cette intention, d’où la nécessité de sensibiliser l’Union Européenne sur ces enjeux.
Le Collectif des Candidats Recalés prévoit également de déposer une plainte contre l’informaticien du Conseil Constitutionnel, affirmant ainsi sa détermination à poursuivre les voies légales pour garantir l’intégrité du processus électoral et la transparence démocratique au Sénégal.