Un accident d’une rare violence a enduillé le Sénégal, ce mardi 28 janvier 2025, sur l’axe Bambey-Khombole. Un véhicule de transport public, en panne depuis la veille, a été percuté par un autre véhicule, entraînant un bilan dramatique : 11 morts et 9 blessés graves. Les victimes revenaient de Touba après avoir participé au Magal du Kazu Rajab.
Selon les premiers témoignages recueillis, un véhicule de type « Ndiaga Ndiaye » était immobilisé sur la route depuis la nuit précédente, suite à une panne mécanique. Malgré l’installation de balises de signalisation et l’allumage des veilleuses selon le chauffeur, un autre véhicule de transport public, surnommé « Cheikhou Chérifou », a violemment heurté l’arrière tôt le matin.
Le choc, particulièrement violent, a provoqué la mort sur place de six personnes. Ce chiffre est monté à 11, comprenant neuf femmes et deux hommes, après les premières interventions des secours. Les neuf blessés, tous dans un état critique, ont été transportés vers les hôpitaux de Diourbel et Khombole.
Alpha, le chauffeur du véhicule en panne, était présent sur les lieux au moment du drame. Il témoigne :
« Je dormais dans mon véhicule quand l’accident s’est produit. Le bruit m’a réveillé et j’ai senti le véhicule bouger violemment. En sortant, j’ai vu l’ampleur de la catastrophe. Je rend grâce à Dieu d’être en vie, mais c’est dur. »
Ngouye Ndour, directeur de cabinet du maire de Réfane, a également exprimé son choc face à cette tragédie :
« Les victimes rentraient sur Dakar aux parcelles Assainies Nunités 18 aprés la célébration du Kazu Rajab à Touba. Nous avons constaté une scène insoutenable avec des corps sans vie et des blessés graves. Ce drame est un rappel douloureux des risques permanents sur nos routes. »
Cet accident met une fois de plus en lumière les problématiques liées à la sécurité routière au Sénégal, notamment sur les axes très empruntés lors des grands événements religieux. Les autorités locales appellent à des mesures urgentes pour limiter ces tragédies, parmi lesquelles :
- Le renforcement des contrôles sur l’état des véhicules.
- Une meilleure gestion des pannes, avec une signalisation renforcée.
- Des campagnes de sensibilisation pour réduire la vitesse excessive sur les itinéraires.
Ngouye Ndour a également interpellé les autorités nationales :
« Nous sollicitons au président de la République, au premier ministre, et au ministre des Infrastructures de prendre des mesures concrètes pour sécuriser l’autoroute Ila Touba, particulièrement au niveau de Réfane, où les accidents sont fréquents et souvent mortels. »
Au Sénégal, les accidents de la route sont une cause majeure de mortalité, aggravée par des comportements imprudents, un entretien parfois insuffisant des véhicules, et des infrastructures inadaptées. Le retour des grands rassemblements religieux comme le Magal de Touba accentue la pression sur les routes, augmentant ainsi le risque d’accidents graves.
Cet accident, au-delà de son bilan humain tragique, relance le débat sur l’urgence d’améliorer la sécurité routière à l’échelle nationale.
