L’offensive meurtrière lancée mardi par les talibans contre l’aéroport de Kandahar a fait 50 morts, a annoncé jeudi le gouvernement afghan, au lendemain d’une conférence régionale au Pakistan qui a ravivé l’espoir de négociations de paix. Onze assaillants sont parvenus à entrer mardi dans la première enceinte du complexe hautement sécurisé qui abrite, outre l’aéroport et une zone résidentielle civile, une base militaire partagée par l’Otan et l’armée afghane. Cette offensive, qui a duré vingt-sept heures, est considérée comme la pire attaque en quatorze ans de conflit sur ce site, la plus importante installation militaire du sud de l’Afghanistan.
« Cinquante de nos compatriotes innoncents, dont dix soldats, deux policiers et trente-huit civils, sont morts dans l’attaque », a indiqué le ministre afghan de la Défense. En outre, 37 autres personnes ont été blessées, dont 17 militaires et 4 policiers, selon la même source. « Un groupe de onze terroristes a attaqué un marché et une école dans le complexe aéroportuaire, ils se sont retranchés dans cette zone puis ont déclenché leur charge explosive au milieu de civils. » Les talibans ont mis en ligne une photo de dix combattants en uniforme militaire et armés de kalachnikovs, présentés comme ceux qui ont attaqué l’aéroport.
