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CONTRIBUTION : L’APRES RÉFÉRENDUM , ENJEUX ET PERSPECTIVES ( EL Hadji Oumar SOW )

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Les résultats du référendum
Les lectures à tirer de ce référendum
au niveau de l’abstention
au niveau du « NON »
Les leçons de cette consultation référendaire
Les perspectives des échéances électorales
Lecture des résultats du référendum du 20 mars
Le scrutin du 20 mars a donné les résultats ci-après :
Sur un nombre de votants de 1 959 873 le camp du « OUI » a obtenu 1 225 708 des voix, soit un pourcentage de 62,54 %.
Le camp du « NON », de son côté, a obtenu 733 725 des voix soit un pourcentage de 37,44 %.
Le « OUI » est sorti victorieux dans 13 des 14 régions du Sénégal, le « NON » n’ayant remporté que la région de Diourbel avec un taux de 59,81 %.
Sur l’ensemble des 45 départements, le « OUI » a remporté les 42 et 3 restants à savoir M’backé, Sédhiou et Goudomp ont été gagnés par le camp du « NON ».
Dans ces résultats, il faut noter l’importance de la contribution du Fouta et de la région de Fatick. C’est ainsi que le département de Podor sous la conduite du coordonnateur de l’APR Abdoulaye Daouda avec 88,61 % de OUI, enregistre le meilleur résultat sur l’ensemble du territoire national, le département de Matam vient en seconde position avec un taux de 86,3 % et le département de Ranerou Ferlo avec 84,77 %.
Les départements de Foundiougne et de Fatick engrangent aussi respectivement 83,3 % et 81,4 %.
Les lectures à tirer du référendum du 20 mars 2016

au niveau de l’abstention :
Ce taux de 61,74 % peut s’expliquer par un certain nombre d’éléments que sont:
Le manque d’honnêteté intellectuelle de l’opposition qui a voulu présenter au peuple sénégalais, entre autres , les nouveaux droits comme un instrument tendant à une légalisation des pratiques contre nature au Sénégal.

La période d’explication et de sensibilisation des 15 points du projet de réforme a semblé assez courte pour une appropriation par les populations. Par ailleurs, le sens de décernement entre les différents points du projet de réforme, pour un choix clair, s’est également posé pour les populations

Le débat entre les juristes, constitutionalistes sur la rétroactivité du quinquennat proposé sur le mandat présidentiel en cours, a créé beaucoup de flou et d’incompréhension auprès de l’opinion publique

au niveau du taux du « NON » (37,44 %)
Par l’analyse approfondie de la cartographie électorale qui est sortie de cette consultation référendaire, les éléments d’explication ci-après peuvent être avancés :
Les grands centres urbains, représentant en général les principaux fiefs des responsables de l’opposition , à l’instar de Thiès, Dakar, Ziguinchor et Saint- Louis, ont déterminé l’influence du « NON » ;

l’affection que portent les populations du Baol au PDS et cela depuis les années 90, reste très fortement ancrée dans la région de Diourbel ; ce qui explique que cette région soit la seule à être remportée par le « NON » sur les 14 régions du Sénégal ;

Le comportement de certains responsables alliés de BENNO BOKK YAKAAR, qui ont manifesté une volonté farouche de s’opposer au projet du Président de la République a aussi participé, malheureusement, au renforcement du « NON ».

Les leçons de cette consultation référendaire
L’absence de concertation entre le Pouvoir et l’Opposition a fortement pesé sur les résultats du scrutin. Le temps est arrivé pour que le Pouvoir et l’Opposition puissent se mettre autour d’une table afin de s’entendre sur l’essentiel, portant sur le statut de l’opposition, l’étude du fichier électoral, la rationalisation des partis politiques, la politique de décentralisation. Cette concertation pourrait être élargie à une plus grande prise en charge des préoccupations des citoyens pour le développement économique et social du Pays.

Les perspectives des échéances électorales
Les élections législatives se profilent à l’horizon 2017, une opportunité se présente pour permettre à chaque organisation politique d’évaluer son niveau de représentativité politique auprès des électeurs. Ainsi, l’APR, parti au Pouvoir devrait mettre en place une structuration adéquate pour répondre aux enjeux des prochaines échéances électorales.
Au sortir des législatives de 2017, les formations politiques devraient s’orienter vers les retrouvailles selon leur idéologie commune et ainsi les partis d’obédience socialiste se retrouveraient autour de leur projet socialiste et les partis de tendance libérale s’accorderaient autour de leur idéologie libérale, tout comme la gauche (AJ, LD, PIT etc…) se retrouvera pour son idéal politique.
EL Hadji Oumar SOW
Ingénieur en économie et Logistique/Transport
Cadre APR
Responsable communication du courant du « OUI » BBY du département de Podor